À nos sœurs et frères de Moldavie, nous sommes désolés. S’il y avait tant de journalistes français réunis sur le gravier de l’Élysée jeudi après-midi, ce n’était pas pour écouter votre présidente de la République Maia Sandu venue évoquer avec le nôtre, Emmanuel Macron, les risques que fait peser sur vos têtes amies la guerre de Poutine chez vos voisins ukrainiens. Nan, c’était juste pour savoir si Marlène Schiappa allait être dans le prochain gouvernement ou si elle allait tout plaquer pour faire une fugue chez Cyril Hanouna. Mais jeudi, rien. Il aura fallu donc poireauter jusqu’à ce vendredi, le 25e jour après sa réélection, pour que le casting soit dévoilé. Forcément, une si longue attente devait être liée à des négos délicates pour faire entrer au gouvernement des vedettes du calibre de, disons, Kendrick Lamar, eh bien non. À la place, on a Gérald Darmanin reconduit au poste de ministre de l’Intérieur. Voilà, voilà.
Ils sont d’ailleurs une sacrée tripotée à survivre au départ qui de Jean Castex, qui carrément d’Édouard Philippe. Il y a les « indéboulonnés », tel Darmanin malgré les accusations de viol et de harcèlement qui pèsent sur lui (un non-lieu est pour l’heure requis) : Bruno Le Maire, Éric Dupond-Moretti ou Clément Beaune. Si Le Maire visait un ministère de l’Économie élargi, c’est raté, mais il décroche, en guise de hochet, la place de deuze derrière la Première ministre Élisabeth Borne dans l’ordre protocolaire.