Il en allait de l’honneur d’une profession, la nôtre. Après les avocats tombant la robe devant la garde des Sceaux Nicole Belloubet et les médecins la blouse à l’hôpital Saint-Louis, après les enseignants déposant cartables et copies ici et là, des journalistes allaient, en signe de protestation, jeter à leur tour leur outil de travail
Déjà, agglutinés sur le trottoir des numéros impairs de la rue du Faubourg-Saint-Honoré interdit au quidam et réservé aux visiteurs de l’Élysée, on le sentait moyen, traversés par ce léger sentiment de gêne d’être parmi les quelque 300 journalistes faisant la queue pour aller recevoir les vœux d’Emmanuel Macron. Oui mais nous, c’est pas pareil, n’est-ce pas, aux Jours et dans In bed with Macron, on raconte les coulisses et les vicissitudes des rapports entre ce président et les journalistes, l’Élysée côté pile et côté médias. L’honneur sauf, nous franchissons le sas de sécurité le cœur déjà frétillant de retrouver un (vieil) ami, Jean-Pierre Elkabbach, dont on a aperçu le nom dans la liste des invités.