Ainsi donc le président de la République Emmanuel Macron serait sous l’influence de Nicolas Sarkozy, peut-on lire ici ou là et, aheum, aussi sur Les Jours. Quelle indignité. Tout ça parce qu’il nomme à Matignon un ancien collaborateur de l’ex-Président et deux de ses fervents soutiens au ministère de l’Intérieur et à celui de la Culture (à lire dans l’épisode 17 des Conseillers)… S’il fallait une preuve et une seule de la fausseté cette lamentable accusation, nous venons de l’avoir sous les yeux, crevant l’écran : Emmanuel Macron a fait une interview du 14 juillet, le bon vieil entretien à la coule, alors que Nicolas Sarkozy jamais. Hop, circulez, intéressons-nous donc aux vrais problèmes du style la réfection de la flèche de Notre-Dame, le débat est clos.
Mais non, rassurez-vous, il n’est pas clos le débat, pas plus que cet épisode d’In bed with Macron, la série qui vous emmène en scred dans les coulisses agitées des relations entre le pouvoir et les journalistes. Car non seulement Emmanuel Macron a rompu avec son propre dogme, mais aussi avec une tradition instaurée par Nicolas Sarkozy consistant, le 14 juillet, à laisser les journalistes dans leur lit douillet. C’est, depuis trois ans qu’il est élu, sa toute première interview de Fête nat’, au Président. Il est comme ça, Emmanuel Macron : certains font du neuf avec du vieux ; lui fait du vieux avec du neuf.