De Jérusalem
La nouvelle est tombée comme un couperet dimanche 1er septembre, jour de rentrée scolaire en Israël. Six otages ont été retrouvés morts par l’armée israélienne, dans un tunnel sous la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Carmel Gat, Eden Yerushalmi, Alexander Lobanov, Ori Danino, Almog Sarusi et Hersh Goldberg-Polin. Ce dernier était le fils de Rachel Goldberg-Polin, voix singulière et pacifiste, que Les Jours ont récemment interviewée (lire l’épisode 14, « Rachel Goldberg-Polin : faire revenir Hersh, faire venir la paix »).
Dans un combat de communication toujours aussi cynique, le Hamas et l’État hébreu se renvoient la responsabilité de leur mort. Le ministère de la Santé israélien assure, rapport médico-légal à l’appui, que les otages « ont été tués de plusieurs balles à bout portant » « entre jeudi et vendredi matin », quelques jours avant la découverte des corps. À l’inverse, un cadre du Hamas resté anonyme soutient auprès de l’AFP qu’ils sont morts « tués par des tirs et des bombardements de l’occupant », ajoutant que plusieurs d’entre eux « faisaient partie de la liste des otages à libérer que le Hamas avait approuvée ».
Mais les Israéliens n’ont cure de cette bataille de mots : le pays tout entier est frappé de stupeur, bien qu’en onze mois, ils ne soient pas les premiers otages retrouvés décédés