Angélique a 18 ans. Il y a un an et demi, elle tombe enceinte. Lorsqu’elle l’annonce à sa mère, celle-ci entre dans une colère noire et la frappe dans le ventre. Au bout d’une semaine, sans que l’on ne saisisse trop pourquoi, elle devient plus sympa et l’accompagne dans sa grossesse. Le fils d’Angélique a aujourd’hui 7 mois. « C’est ma fierté. J’ai écouté mon cœur et je ne le regrette pas ! Avec le temps nos parents s’adaptent », écrit la jeune femme sur Facebook dans un témoignage décousu. Lisa, elle, n’a pas eu cette chance. Cette femme de 23 ans a dû avorter plus jeune, sous la pression des parents de son « chéri ». « Je suis morte une deuxième fois », dit-elle, sur Facebook aussi. Heureusement, Lisa retombe vite enceinte et donne naissance à un garçon. C’est chouette parce que son « chéri » a viré ses parents toxiques et qu’ils ont acheté une maison. Mais elle conclut ainsi : « Cet avortement nous a laissé de grosses séquelles (j’ai développé un syndrome de stress post-traumatique à la suite de cet événement) et je commence tout doucement à me reconstruire. »
Est-ce que ces deux témoignages sont vrais ? Difficile de l’affirmer. Une chose est sûre : ils ont été diffusés sans interruption ces dernières semaines sur le réseau social via des publicités financées par les propriétaires de la page Facebook « IVG, vous hésitez ? Venez en parler », un poids lourd qui compte 107 000 abonnés.