Un cercle à l’intérieur duquel on peut voir soit une femme, soit une flamme. Le logo des jeux de Paris 2024, aujourd’hui massivement diffusé dans les rues de la capitale ou dans les médias, serait-il entaché d’irrégularités ? Son auteur, Sylvain Boyer, a porté plainte mardi 9 avril devant le tribunal de Paris pour « favoritisme », « trafic d’influence », « recel » et « contrefaçon ». Visés : le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (le Cojop) et ses liens avec l’agence W&Cie, qui a pour maison-mère Havas
À la base, il y a le comportement pour le moins cavalier du Cojop avec celui qu’elle a choisi pour dessiner sa nouvelle identité visuelle. En 2018, le comité d’organisation présidé par Tony Estanguet, l’ancien champion olympique de canoë, décide d’abandonner le logo qui avait accompagné la candidature de Paris, une tour Eiffel stylisée. Le 9 octobre, un appel d’offres international est publié afin de refondre « l’identité visuelle de la marque-mère des Jeux », c’est-à-dire de « concevoir les emblèmes olympiques et paralympiques », et de décliner les « marques sur tous types de supports (web, éditions, merchandising, uniformes, billetterie, etc.) ». De nombreuses agences concourent, dont les plus grandes comme Havas. Mais surprise : c’est l’association de deux petites entreprises
Pour représenter les Jeux de Paris 2024, Sylvain Boyer a une idée : plutôt que de proposer une nouvelle déclinaison d’un monument parisien, il décide de féminiser le logo.