«Démasquer et faire face aux biais inconscients et au sexisme en particulier au travail. » Une entreprise qui organise ce genre de conférence à l’attention de ses salariés, y a pas à dire, c’est une bonne boîte. Et cette boîte, c’est Canal+ qui, ce mardi, proposait ce rendez-vous à ses employés avec, promettait l’annonce sur l’intranet du groupe consultée par Les Jours, « des exemples concrets de biais générateurs de racisme ou de sexisme (qui) nous permettront de commencer à réfléchir à la manière de les corriger ». Attendez, mais Canal+, n’est-ce pas cette chaîne qui, ainsi que le révélaient Les Jours dimanche, a expurgé le documentaire de Marie Portolano Je ne suis pas une salope, je suis journaliste ! des séquences mettant en cause Pierre Ménès ? La chaîne qui a ainsi couvert ses atteintes sexuelles envers deux femmes, à commencer par l’autrice du film ? Les « exemples concrets » ne seront pas à chercher bien loin. Tenez, selon nos informations, c’est fait pour la journaliste de sport Laurie Delhostal : poussée dehors, elle quittera formellement la chaîne au mois de juin.
Laurie Delhostal n’assistera pas à cet autre atelier organisé en interne par Canal+ le mardi 30 mars : le « sister’s day », « une journée d’échanges réservée aux femmes » déclinée en huit « workshops »: « Construire son self marketing », « Savoir gérer son énergie et et se ressourcer », sous-titré « working mum energy »… S’il y a des ateliers « working mum energy » à Canal+, la direction n’a en revanche pas eu le réflexe de Radio France : une enquête interne a été ouverte ce mardi sur le cas d’Amaia Cazenave, journaliste de sport du groupe public, qui racontait dans le film de Marie Portolano le harcèlement subi de la part de collègues.