Ce serait comme un croisement entre Les Feux de l’amour et Dickens avec un ballon au milieu. Les Feux de l’amour – bien qu’il y ait bien peu d’amour et beaucoup trop de feu – parce qu’il s’agit là d’un interminable soap, avec retournements, trahisons, faux amis et cliffhangers insoutenables. Dickens, parce qu’on jurerait un remake de La Maison d’Âpre-Vent, où ce vieux Charles décrit une interminable et méandreuse affaire de succession – Jarndyce contre Jarndyce – embourbée jusqu’à l’absurde dans l’appareil judiciaire de l’Angleterre du XIXe siècle. Et le ballon, parce que c’est bien des droits de la Ligue 1 qu’on est en train de parler, si, si. Ce jeudi, le suspense était à son comble genre quand l’épisode des Feux de l’amour s’arrête au moment où on allait découvrir la véritable identité du fils caché de Victor Newman (le héros des Feux, suivez, voyons) : qui, mais qui allait diffuser Troyes-PSG, match de la première journée de la nouvelle saison de Ligue 1, samedi (et aussi Metz-Lille dimanche, mais c’est moins rigolo) ? Si ce n’est pas Canal+ qui s’y refusait jusqu’alors, serait-ce donc… ? La suite tout de suite.
Le tribunal de commerce de Nanterre a mis fin à cet intolérable cliffhanger : Canal+ est contrainte de respecter le contrat qui la lie à la chaîne de sports BeIn Sports et donc de retransmettre deux matchs par journée de championnat et de s’acquitter des 332 millions d’euros annuels afférents à ces droits de diffusion.