Ce serait comme un croisement entre Les Feux de l’amour et Dickens avec un ballon au milieu. Les Feux de l’amour
Le tribunal de commerce de Nanterre a mis fin à cet intolérable cliffhanger : Canal+ est contrainte de respecter le contrat qui la lie à la chaîne de sports BeIn Sports et donc de retransmettre deux matchs par journée de championnat et de s’acquitter des 332 millions d’euros annuels afférents à ces droits de diffusion. Et ne barguignez pas sinon, c’est un million d’euros par jour de retard. Canal+ a annoncé faire appel de la décision mais voilà : l’appel n’est pas suspensif. Et dans un communiqué au ton particulièrement saumâtre (jusque dans le choix des couleurs, il est écrit en blanc sur fond noir), le groupe se dit « contraint » de « subir les conséquences du traitement inéquitable opéré par la Ligue de football professionnel entre diffuseurs de la Ligue 1 Uber Eats. » Comprendre : ils vont diffuser les matchs, ils vont payer les droits mais ça fait mal.

Alors vous, oui, vous, qui allez ouvrir nonchalamment quelques bières pour suivre le match Troyes-PSG ce samedi sur Canal+ donc, vous rendez-vous compte combien de tacles assassins, buts félons de la main, bref de très très vilains gestes ont mené à ce spectacle sous vos yeux ? Et peut-être vous demandez-vous comment on en est arrivé à ce truc fou : Canal+ qui refuse de diffuser la Ligue 1, sa vache à lait ou plutôt à abonnés ? Au début de tout, il y a un milliardaire radin : Vincent Bolloré.