Le match des droits du foot de Ligue 1 s’est joué à huis totalement clos. Avec une seule équipe, celle de la Ligue de football professionnel (LFP), sur le terrain cossu de son cabinet d’avocats d’affaire Clifford Chance dans le VIIIe arrondissement de Paris. En face : des inconnus jouant à distance par l’entremise de lignes téléphoniques sécurisées par des huissiers. Sur la touche : Canal+, prêt à entrer en seconde mi-temps. À l’issue de la première, le résultat est… nul. Et même complément nul, aucun diffuseur potentiel n’ayant déposé d’offre, annonce la Ligue. La seconde s’ouvre donc, qui verra cette fois la LFP négocier en direct et à peu près en secret avec les éventuels candidats, et à laquelle le groupe de Vincent Bolloré, bien qu’il ait fait sa rosière jusqu’à présent, prendra évidemment sa part.
C’est un drôle de sport que celui des droits télé du football, et aux règles étranges. Ainsi que l’a raconté L’Équipe, depuis ce lundi 16 octobre 10 heures, une vingtaine de cadres de la LFP dont son président Vincent Labrune ont été enfermés chez Clifford Chance, sans portable ni connexion internet (les pauvrets ont même dû dormir sur des lits de camp achetés pour l’occasion), pour étudier les propositions des candidats et mener l’appel d’offres. Cette équipe, c’est celle de LFP Media, la filiale de la Ligue créée en mars 2022 pour commercialiser au mieux les droits du foot. CVC Capital Partners, un gros fonds d’investissement, est