Abandonnés dans la contemplation des boiseries délicieusement ouvragées de cette solennelle salle d’audience de la cour d’appel de Paris qui porte le nom de Victor Hugo, nous est revenue cette phrase du grand homme – était-ce dans Les Misérables ou plus assurément sur un site de citations ? – : « Il vient une heure où protester ne suffit plus ; après la philosophie il faut l’action. » Car là, entre avocats de Vivendi et d’Amber Capital venus réclamer, encore, des postes au conseil de surveillance de Lagardère que leurs actions dans ledit groupe justifieraient et avocats d’en face rétorquant, toujours, que jamais de la vie, on lambine. Mais si l’audience en appel ressemble fort à une redif de celle qui s’est tenue le 24 septembre au tribunal de commerce (lire l’épisode 4, « Lagardère s’accroche à son siège éjectable ») avec ses sourcilleux débats sur la notion d’intérêt propre à un actionnaire et intérêt social de l’entreprise, son issue pourrait tout bonnement disperser l’empire Lagardère façon puzzle. De l’action, enfin.
La décision de la cour d’appel est attendue le 17 décembre. Simple : soit elle accède à la demande de Vivendi et Amber d’avoir des représentants au sein du conseil de surveillance du groupe Lagardère et son patron, Arnaud, peut commencer à faire ses cartons. Soit, comme le tribunal de commerce en octobre, la cour d’appel refuse et il suffit d’un claquement de doigts