C’était ce qu’on appelle une belle affaire, une saisie record
de drogue avec tous les ingrédients pour faire mousser la PJ. Ce 26 novembre 2010, 111 kilos de cocaïne et 105 000 euros en liquide sont découverts chez une princesse saoudienne à Neuilly-sur-Seine. Des trafiquants internationaux liés à une filière du Venezuela sont interpellés. Au bout de longues semaines de surveillance, la brigade des stups ouvre fièrement ses portes aux journalistes pour quelques clichés historiques de ces valises remplies de 48 pains de coke. Les sachets de poudre blanche sont exposés sous l’emblème de la brigade, un chevalier en armure et casque médiéval qui attaque un adversaire invisible de son glaive menaçant.
Le patron du 36, Christian Flaesch, vante le travail considérable de la brigade des stupéfiants de Paris
, dont 25 policiers mobilisés ces derniers jours pour démanteler ce réseau qui allait manifestement alimenter la capitale
. À la revente au détail, la came représente 25 millions d’euros. Le directeur rappelle que la dernière prise de cet ordre réalisée par la PJ de Paris remonte à 2006, avec 200 kilos de cocaïne saisis dans un entrepôt de fret de Roissy.
Il met hors de cause
la richissime Saoudienne car c’est à son insu que son intendant a stocké deux grosses valises lestées chacune de 38 kilos dans son appartement inoccupé, et caché 35 pains de cocaïne dans un coffre du dressing.