La première fois qu’on a parlé d’actualité avec les élèves de la seconde Production conception mécanique, c’était en cours de français. Les textes prévoient, dans le contenu du programme d’enseignement du français, une séquence consacrée à la construction de l’information. Il s’agit d’apprendre aux élèves à s’interroger sur le contexte de production d’une info mais aussi à prendre goût à l’actualité, à s’intéresser aux médias, à devenir un lecteur « actif, distancié de l’information ». Ces programmes ont également vocation, depuis les attentats, à lutter contre les théories du complot.
Ce jour-là, pendant une trentaine de minutes, nous avons répondu aux questions des élèves. Ils ont demandé à Julie, la photographe des Années lycée, pourquoi elle ne les faisait pas poser pour les photos. Est-ce qu’ils ne seraient pas plus à leur avantage que sur une photo prise sur le vif ? Ils nous ont aussi demandé pourquoi on venait dans leur lycée. Ça n’est pas si intéressant que ça de passer du temps en classe quand on peut être dehors, si ? Et est-ce qu’on voyage beaucoup ? Dans des pays en guerre ? On passe à la télé souvent ? J’ai répondu « rarement, mais ça m’est arrivé » à la dernière question pour ne pas trop les décevoir.