Souvenir de campagne présidentielle. Nous sommes au QG d’Emmanuel Macron, dans le XVe arrondissement parisien, le jour de son ouverture à la presse. Les journalistes sont conviés par petits groupes à visiter les lieux, dans une ronde bien organisée, qu’ils tentent de briser pour attraper une photo originale ou une parole un peu libre. Parmi leurs « guides », chargés aussi de les avoir à l’œil, l’attachée de presse Sibeth Ndiaye est l’une des plus bavardes. Le contact facile, elle tutoie presque instantanément les journalistes et assume une parole franche : « Moi, je parle cash, comme le chef. Il est direct, il dit ce qu’il pense. » Le chef, c’est évidemment Emmanuel Macron, dont Sibeth Ndiaye fut la conseillère presse à Bercy avant de le suivre dans l’aventure En marche puis de devenir sa conseillère presse à l’Élysée. La franchise du président de la République a, depuis, beaucoup contribué à son impopularité. Celle de Sibeth Ndiaye pourrait aussi lui valoir quelques déboires à son nouveau poste : secrétaire d’État et porte-parole du gouvernement. « J’assume parfaitement de mentir pour protéger le Président », disait-elle à L’Express en juillet 2017. Cet aveu on ne peut plus limpide est ressorti tout de suite après sa nomination, dimanche soir.
L’interlocutrice des journalistes est désormais en pleine lumière.