Il a décidé d’être décidé. Dimanche, le chanteur François-Régis Croisier, alias Pain-Noir, que Les Jours suivent dans l’obsession Chant/Contrechamp, votera pour Benoît Hamon. Ceci, « même si le Parti socialiste a tout fait pour planter sa campagne et a réussi ».
Instituteur en maternelle et en primaire à Clermont-Ferrand, il s’est décidé tôt pour le candidat qui veut « faire battre le cœur de la France » (lire l’épisode 2, « Pain-Noir, fidèle à une gauche infidèle »). Il a même trouvé en lui un peu de réconfort, celui d’un candidat qui « essaye d’amener un truc nouveau et audacieux » à un Parti socialiste « en train de s’autodétruire [et] qui fait du pied à Macron ». Pour François-Régis Croisier, Hamon fait donc « une campagne contre son parti et la meilleure chose qui puisse lui arriver après [l’élection], c’est de défendre ses idées en quittant le PS ».
Benoît Hamon est un peu trop en avance. Il interroge sur des sujets qui vont être très importants, mais les gens ne sont pas forcément prêts.
La nouveauté de Hamon, sa folie de candidat, c’est qu’il « fait appel à l’intelligence des électeurs, et je trouve ça très bien ». Le revenu universel et la fin du travail tel que nous le connaissons encore aujourd’hui, la réforme de la carte scolaire… Le candidat socialiste déroule des propositions construites qui n’ont pourtant presque pas d’écho autour de lui et n’ont pas empêché sa candidature de patiner rapidement. Hamon payerait selon lui une campagne sans glamour, qui préfère les questions de fond au cirque médiatique. « Il est un peu trop en avance, estime même François-Régis Croisier.