Pour raconter des histoires, des lieux, des personnages, il faut des images. Des images qui puissent retenir et éclairer ces sujets trop souvent emportés dans le flot de l’actualité. Aux Jours, nous sommes convaincus que les photographes ont des choses à dire. Ils nous permettent de percevoir le monde différemment, bousculant nos repères et portant une voix en plus.
La photographie est un élément essentiel des Jours. Une photographie indépendante, originale, porteuse de sens et… faite maison. Pendant toute la phase de développement du site, nous avons tissé des liens avec un réseau de photographes, d’agences et de collectifs qui défendent des regards affirmés. Citons, entre autres, le réseau Blink, le studio de production Hans Lucas, l’agence Haytham Pictures ou la plateforme Divergence qui ouvrent aujourd’hui les nouvelles pratiques du photojournalisme.
Autant de structures qui témoignent de la vivacité de la production photographique. On parle souvent de la crise du photojournalisme, pourtant, jamais l’histoire de la photographie n’a vu autant de professionnels en capacité de transmettre leurs images, leurs sujets depuis n’importe quel point du globe.
Dans le même mouvement, nous croyons à des vidéographies crées par des auteurs, comme celles d’Alexandre Liebert dans l’obsession Treize Novembre qui affirment leurs point de vues en immergeant le lecteur dans une bulle de réalité. Nous nous plaçons donc du côté du documentaire et du cinéma direct. Présenter des films courts ou expérimentaux qui racontent le monde en affirmant leur subjectivité.
Aux Jours, on pense que c’est davantage du côté des journaux et du soutien à ces photographes que la crise se trouve. Nous ouvrons donc nos pages HTML aux propositions des photographes et renouons le dialogue avec eux.
Nous engageons des productions de sujets autour de nos obsessions, comme Les années collège avec Simon Lambert ou Pierre Morel sur la COP21. Ce dialogue est déjà permanent. Nous sommes à l’écoute des propositions de sujets, de formes innovantes. Tout cela nous semble une évidence et une obligation pour un média sur internet. Fréquemment, internet et l’image n’ont pas fait bon ménage. Pas vraiment de service photo dédié, pas vraiment d’expertise dans les rédactions… La recherche sur Google Images remplace trop souvent le travail des iconographes et éditeurs photo. Les sites d’infos font appel aux mêmes sources, parfois en cherchant des images dont la principale qualité serait d’être gratuite.
Nous prenons le contre-pied de tout cela. Nous travaillons directement avec les photographes en cherchant avec eux la meilleure façon de présenter leur travail, de mettre en scène leur parole. Dans nos Jours, l’image n’est pas là pour être illustrative, elle doit apporter une information supplémentaire. Une ambition portée par les photographes du XXIe siècle, qui produisent des vidéos, des sons, des textes expliquant les coulisses de leurs prises de vues.
Nous voulons donc impliquer plus fortement ces producteurs d’images – toutes les images – dans nos Jours. Leur demander d’affirmer leurs points de vue, de démultiplier les formes, de ne pas hésiter à tenter des expériences. D’être ouverts et disponibles à cette nouvelle génération de sites d’information et dont Les Jours font partie. On continue donc à chercher les images, les récits de photographes que vous ne voyez pas ailleurs. Les Jours gardent les yeux grand ouverts.