Costume impeccable, cheveux blancs, yeux bleus transparents et regard matois au-dessus d’un large sourire affable et mécanique, Thierry Coste porte beau dans les couloirs de l’Assemblée nationale. Il les connaît par cœur. Toujours dans la séduction, il parle le même langage que les députés – et non celui, parfois fleuri, de ceux qu’il représente. L’homme assume pleinement sa fonction : lobbyiste. Depuis le milieu des années 1990, à la tête de son agence Lobbying et stratégies, Thierry Coste défend les intérêts des chasseurs (on l’a d’ailleurs déjà croisé dans l’obsession Steak assez), ainsi que ceux des détenteurs d’armes, auprès des ministres et des parlementaires successifs. Il s’acquitte de sa mission sans craindre de s’afficher. Le lobbyiste est aussi du genre à toujours retomber sur ses pattes. La vague En marche à la présidentielle puis aux législatives, qui a profondément renouvelé la classe politique, aurait pu ruiner son carnet d’adresses, patiemment bâti au fil des années. C’était sans compter sa capacité à flairer le pouvoir, où qu’il se trouve, et les futurs décideurs qu’il lui faudra convaincre. À 63 ans, Thierry Coste n’a rien perdu de son influence.
Souvenez-vous, en janvier 2017, alors qu’il est encore loin de faire figure de favori dans la course à l’Élysée, Emmanuel Macron déclare « ne pas avoir d’opposition de principe » à la réouverture des chasses présidentielles dans une interview accordée au site Chassons.com. Le symbole n’est pas très raccord avec ses ambitions affichées de renouvellement mais le candidat part à l’assaut des voix et de l’électorat des as de la carabine. Deux mois plus tard, Emmanuel Macron associe Thierry Coste à sa campagne – il devient son conseiller sur la chasse et la ruralité. Dans ce sujet de l’émission C Politique, sur France 5, on voit le lobbyiste féliciter chaleureusement le candidat en campagne, à l’issue d’un discours devant un parterre réuni par la Fédération nationale de la chasse. Au travers de Thierry Coste, Emmanuel Macron espère parler à un pan de la population a priori éloigné de son cœur de cible – plutôt urbain et travaillant dans le secteur tertiaire. C’est le sénateur François Patriat, grand chasseur lui aussi et très tôt engagé derrière Emmanuel Macron, qui a fait le lien entre le candidat et le lobbyiste, côtoyé dans les couloirs du Palais du Luxembourg pendant une décennie.
Parmi ces personnages de l’ombre qui œuvrent dans les coulisses du pouvoir, Thierry Coste est l’un des plus identifiés par le grand public et l’un des plus connus des parlementaires. Mais en février 2012, il a été mis à la porte de l’Assemblée nationale par Bernard Accoyer, son président de l’époque. Motif : le lobbyiste utilisait un badge de « collaborateur bénévole » pour circuler librement dans les couloirs de l’Assemblée, accordé par un député UMP ami des chasseurs, Jérôme Bignon. À l’époque, le règlement stipulait pourtant que les lobbyistes devaient être enregistrés pour obtenir un badge valable une journée, leur donnant accès à certaines parties seulement de l’institution – la célèbre salle des Quatre Colonnes, lieu de passage de nombre de députés, leur était, par exemple, interdite.
Le style Thierry Coste irrite une grande partie de la profession des lobbyistes. Comme lui, ils sont nombreux à arpenter les couloirs du Sénat et de l’Assemblée. Mais les « représentants d’intérêts », comme on les nomme aussi, adoptent des mœurs généralement discrètes. Leur objectif : nouer des contacts étroits avec ceux qui conçoivent les textes législatifs et les orienter dans le sens des intérêts privés qu’ils défendent. Dans cette zone grise de la fabrique de la loi, la transparence n’est pas la vertu la plus partagée. Des propriétaires immobiliers aux chauffeurs de taxi, en passant par ceux, puissants, du nucléaire, de la banque ou de l’agroalimentaire, il existe des lobbies sur tous les sujets et dans tous les secteurs. Mais il reste très difficile de les dénombrer. Fait nouveau, la loi Sapin 2, leur impose désormais de s’inscrire sur un registre commun à l’Assemblée et au Sénat. Et de remplir, dans le même temps, un formulaire précisant les clients qu’ils représentent et les sommes dépensées pour leur activité d’influence. Fin octobre, ils n’étaient que 179 inscrits, comme l’a souligné la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, rappelant au passage l’échéance imminente pour se conformer à la loi, fixée à la fin de l’année 2017. Le chiffre est dérisoire. En 2011, l’ONG Transparency International et l’association Regards citoyens dénombraient déjà près de 5 000 lobbies actifs auprès des parlementaires, sans prétendre à l’exhaustivité.
Partout où il y a des décideurs politiques, des lobbies s’activent. La dénonciation des méthodes d’influence n’est pas nouvelle. Dans le film d’Henri Verneuil Le Président, sorti en 1960, Jean Gabin campe un président du Conseil qui fustige les parlementaires vendus aux intérêts privés, dans une tirade, prononcée dans l’hémicycle, restée célèbre. Une critique en creux du système parlementaire de la IVe République. Sous la Ve, le lobbying véhicule une très mauvaise image – au moins autant que le personnel politique. Certains professionnels aimeraient d’ailleurs voir ce terme disparaître au profit du mot beaucoup plus neutre de « conseil ». Depuis les années 2000, l’activité s’est fortement professionnalisée et le nombre de lobbyistes n’a cessé d’augmenter. L’Association française de conseil en lobbying, pionnière dans la structuration du métier, regroupe une quarantaine de lobbyistes influents. Les masters spécialisés se sont multipliés, fournissant de nouvelles recrues chaque année. Les grandes entreprises sont désormais toutes dotées de directeurs ou directrices des « affaires publiques » ou des « affaires institutionnelles » qui tentent d’obtenir des réglementations et lois favorables. L’actuel Premier ministre, Édouard Philippe, occupa ce poste chez Areva entre 2007 et 2010.
Les agences de com ont, elles aussi, monté des pôles « affaires publiques », comme Image 7 à partir du début des années 2000, elle qui, au départ, était tournée vers les relations presse. Développé à partir des années 1990, le « pôle influence » d’Havas, sixième groupe mondial de communication, compte aujourd’hui une centaine de salariés. « Depuis une quinzaine d’années, Havas a développé une offre intégrée de l’influence. En plus de parler aux politiques, aux journalistes et aux investisseurs, il faut s’adresser à tous les réseaux de relations autour de l’entreprise, qui comprennent aussi les e-influenceurs, les ONG, les associations, les experts… Et directement les clients-citoyens. Les circuits d’opinion sont plus complexes et plus rapides qu’auparavant », explique Benoit Viala, qui fut le directeur du pôle influence de l’agence entre 2009 et 2016 et a depuis rejoint le cabinet de conseil en management Uside. Le lobbying, chez Havas, tend à être de plus en plus fondu dans le « conseil en gouvernance ». Une approche illustrée, en 2014 et 2015, pendant la défense de la profession des notaires, que la loi Macron voulait déréguler. Le lobbying fut tous azimuts : pleines pages de publicité dans la presse, réseaux sociaux saturés de messages, courriers alarmants envoyés aux assistants parlementaires et grand show en forme de démonstration de force rassemblant plus de 15 000 notaires, le 17 septembre 2014, place de la République à Paris.
Aujourd’hui, le lobbying est un véritable marché avec des acteurs concurrentiels, qui défendent chacun leur spécificité et leur chiffre d’affaires.
Des cabinets d’avocats d’affaires pratiquent désormais aussi l’influence, en s’appuyant sur leur expertise juridique, tout comme certains cabinets de conseil en stratégie. « Aujourd’hui, le lobbying est un véritable marché avec des acteurs concurrentiels, qui défendent chacun leur spécificité et leur chiffre d’affaires », explique Guillaume Courty, professeur de science politique à l’université de Lille 2 et spécialiste du lobbying. Pour comprendre cette évolution, il faut remonter aux années 1980 : « Dans un contexte d’alternance politique, les entreprises et secteurs économiques se sont tournés vers les pouvoirs publics pour défendre des intérêts privés. Les métiers du conseil se sont progressivement structurés », poursuit le chercheur. Au même moment, un mouvement semblable se produisait à Bruxelles, au cœur de la construction européenne. Étienne Davignon, vice-président de la Commission européenne de 1980 à 1985, travailla à la constitution de la Table ronde des industriels européens, qui soutiendra le marché unique européen voulu par Jacques Delors et pèsera ensuite sur la rédaction du traité de Maastricht en 1992. Aujourd’hui, le marché du lobbying européen représente un milliard d’euros – contre plus de trois milliards à Washington. Les lobbies se répartissent entre Paris et Bruxelles, selon que leur activité dépend plus de la législation européenne ou française.
Mais la France a été beaucoup plus lente que l’Union européenne pour encadrer cette activité : à Bruxelles, les premières réglementations remontent à 1995. Pendant vingt ans, les pouvoirs publics français ont fait la sourde oreille. La loi Sapin 2, qui fêtera son premier anniversaire à la fin de cette année, est la première à définir ce qu’est un lobby dans la législation française… L’Assemblée nationale et le Sénat ont attendu 2009 pour instaurer chacun leur premier code de bonne conduite.
Aux États-Unis, l’influence des lobbies passe beaucoup par le financement des campagnes électorales des candidats à la Maison-Blanche, au Congrès ou aux postes de gouverneurs. Dans l’Hexagone, les dons en provenance d’entreprises privées sont interdits depuis la loi du 19 janvier 1995 et plafonnés à 4 600 euros par personne pour un candidat à une campagne électorale, 7 500 euros par an pour un parti. Mais rien n’oblige à dévoiler la liste des donateurs. Lors de la dernière campagne présidentielle, Emmanuel Macron a réuni près de 13 millions d’euros en un temps record. Son concurrent socialiste à la présidentielle, Benoît Hamon, l’a enjoint à rendre publique l’identité de ceux ayant participé à la constitution de ce précieux pactole. Refus systématique de l’intéressé. Benoît Hamon l’a depuis surnommé « le président des lobbies » : « Je ne vois aucune raison valable à ce refus. Si dix membres du top management d’un laboratoire pharmaceutique ou d’une banque sont dans la liste de ses donateurs, c’est une information… », explique-t-il aux Jours. Cette charge est motivée aussi par son expérience de ministre sous François Hollande, à l’époque où Emmanuel Macron était secrétaire général adjoint de l’Élysée, chargé des questions économiques : « Je l’ai vu adopter et défendre les points de vue des lobbies, passer les messages des grands groupes », poursuit Benoît Hamon.
En France, il n’existe pas d’équivalent de la fameuse K Street de Washington, située à quelques encablures de la Maison-Blanche, où les lobbies ont pignon sur rue. Mais des agences dédiées au lobbying, telle Boury, Tallon & associés – l’une des plus anciennes et des plus influentes –, ont installé leurs bureaux dans le VIIe arrondissement parisien, celui des ministères et de l’Assemblée nationale. Le lobbying hexagonal s’exerce notamment dans les brasseries et les restaurants qui jouxtent le Palais-Bourbon. Les représentants d’intérêts investissent la brasserie Le Bourbon, emplie de députés à toute heure, lieu privilégié pour leur donner rendez-vous sans avoir besoin de demander le moindre badge d’accès. Plus discret encore, le restaurant Chez Françoise, situé sous l’aérogare d’Air France au bout de l’esplanade des Invalides. Il accueillait autrefois députés et hommes d’affaires en partance, dans l’attente de leur vol. Ce lieu pour initiés est accessible après avoir traversé un hall réservé aux loueurs de voitures. En haut d’un escalier un peu raide, sa grande terrasse se déploie à l’abri des regards. En 2013, Le Journal du dimanche révélait que British American Tobacco y avait réglé une facture de 10 000 euros pour un festin rassemblant les membres du Club des parlementaires amateurs de havanes, fondé par l’ancien député centriste André Santini. Au menu, cuisses de grenouille, grands crus de Bourgogne et gros cigares… Inquiet du projet de loi santé en préparation à l’époque chez la ministre Marisol Touraine, qui devait inclure le paquet neutre, le cigarettier y avait dépêché la présidente de sa filiale française pour souder les liens avec les parlementaires sensibles à sa cause. Depuis que Matignon a annoncé, en juillet, l’instauration progressive du paquet à 10 euros, les firmes du tabac sont déjà reparties à l’assaut des parlementaires, identifiant parmi les nombreuses nouvelles têtes de l’Assemblée celles qui pourraient les écouter d’une oreille attentive.
Cet épisode est symptomatique du « lobbying à la papa » et des vieilles pratiques qui ont toujours cours : colloques dits « parlementaires » mais financés par des entreprises ou des fédérations professionnelles, invitations à des matchs de foot aux premières loges, voyages tous frais payés… Parmi les armes favorites des lobbies, on trouve aussi les traditionnels chantages à l’emploi et aux électeurs. Les plus pourvoyeurs en main-d’œuvre, comme l’industrie automobile, tentent de contrer les législations contraignantes (sur le diesel, la taxe carbone…) en menaçant de fermer des usines. Certains lobbies ciblent les députés sur les sujets qui concernent les habitants de leur circonscription. En se laissant la possibilité de faire campagne auprès de leurs électeurs.
La professionnalisation ne s’est pas accompagnée d’un réel renouveau des méthodes d’influence. Elle a, en revanche, accentué la pression. Les lobbies ne s’activent plus seulement auprès des parlementaires, mais aussi en aval, une fois la loi votée, auprès du Conseil constitutionnel. Les membres de la vénérable institution sont devenus la cible des « portes étroites », contributions écrites des lobbies pour influer sur leurs décisions. Les argumentaires sont de plus en plus fouillés et précis, avec l’ambition clairement affichée de coconstruire la loi. Dans un monde complexe, face à des problèmes de plus en plus techniques, les lobbies jouent pleinement de leur expertise. En face, le Conseil constitutionnel comme les parlementaires manquent de moyens pour contrecarrer leurs diagnostics.
Situation très dommageable car l’« expertise » des lobbies est souvent truquée. Certaines industries tentent d’imposer leur propre « vérité » en finançant laboratoires de recherche et scientifiques pour fabriquer du doute et noyer les études qui vont à l’encontre de leurs intérêts. Derrière la bagarre en cours pour le renouvellement (ou non) du glyphosate, principe actif du Roundup, herbicide commercialisé par Monsanto, on trouve ces méthodes à base de batailles d’études sur la dangerosité de la substance et sur son caractère cancérogène. Dans une enquête récente réalisée à partir de centaines de documents, Le Monde a montré que Monsanto aurait rédigé des études favorables au glyphosate, puis payé des scientifiques pour les signer…
En France, les méthodes du laboratoire Servier, dévoilées dans le cadre de l’affaire du Mediator à partir de 2010, ont provoqué un mini-séisme et une prise de conscience sur les effets pervers du lobbyisme. L’entreprise a réussi à étouffer, pendant trente ans, les effets néfastes de cet antidiabétique, responsable de près de 2 000 morts en France, grâce à une vaste opération de lobbying. Un modèle du genre, en direction des politiques, de sommités scientifiques et de l’Agence du médicament, où s’élaborent les rapports sur les effets secondaires des médicaments. Le procès du Mediator et de Servier ne devrait s’ouvrir que dans un an mais a laissé des traces profondes. Pendant sa campagne, Emmanuel Macron a dû se séparer de l’un de ses conseillers, Jean-Jacques Mourad, chargé des questions de santé. Le cardiologue avait effectué plus de 60 prestations rémunérées pour le compte du groupe Servier, entre janvier 2013 et juin 2016. Servier avait aussi financé plus de 80 000 euros de frais de restaurant et de transport, sommes recensées dans la base Transparence Santé.
On a souvent une vision conspirationniste des lobbies alors qu’en fait ils n’en ont pas besoin. J’ai vu plusieurs hauts fonctionnaires qui relayaient les raisonnements des lobbies puissants de l’énergie, de l’agroalimentaire, de la banque ou de l’assurance, parfois mot pour mot.
Le nouveau pouvoir est très attendu sur la question des lobbies, alors que ses équipes, ministres comme conseillers ministériels, proviennent largement de la sphère privée. Si des premières règles encadrent désormais le lobbying au Parlement, rien n’existe ou presque pour les hauts fonctionnaires. Beaucoup d’entre eux passent maintenant une partie de leur carrière dans le privé, avant ou après un poste dans l’administration ou en cabinet ministériel. Ces mouvements d’allées et venues entre sphères privée et publique font planer le soupçon sur la fabrique de la loi en amont du Parlement : des intérêts privés sont-ils défendus dans l’espoir ou la perspective d’un poste au sein d’une grande entreprise à la sortie des cabinets ? Plus largement, c’est un changement de culture que vient couronner le pouvoir macroniste. « On a souvent une vision conspirationniste des lobbies alors qu’en fait ils n’en ont pas besoin. J’ai vu plusieurs hauts fonctionnaires qui, dans leur mission de conseil auprès du gouvernement, relayaient les raisonnements des lobbies puissants de l’énergie, de l’agroalimentaire, de la banque ou de l’assurance, parfois mot pour mot. Il y a une consanguinité entre la haute fonction publique et les lobbies. Ils ont infusé son mode de pensée », estime Benoît Hamon, en évoquant notamment l’élaboration de la loi consommation promulguée en 2014.
Les lobbies ne sont pas égaux dans leur accès aux décideurs politiques. Outre leurs moyens financiers plus importants, les fédérations et les agences les plus puissantes décrochent plus facilement des rendez-vous. Le fameux carnet d’adresses reste l’arme centrale de l’influence, même si la nouvelle génération de lobbyistes voudrait effacer cette image d’une profession en recherche permanente de collusion avec les politiques. En attendant, Thierry Coste continue d’arpenter les allées du pouvoir et à grenouiller auprès des parlementaires de gauche comme de droite, cultivant soigneusement ses réseaux. Quand il ne travaille pas pour les chasseurs, il défend parfois les intérêts de pays comme la Russie, le Tchad ou la Turquie. « J’assume totalement d’aider des régimes dits “autoritaires” », explique aux Jours le lobbyiste, qui se dit aussi « professionnel du renseignement et de la manipulation ». « Le lobbying à la française est encore trop souvent pratiqué par d’anciens professionnels du monde politique. Moi, je ne suis pas énarque ni franc-maçon. J’élabore des stratégies et j’assume le rapport de force, quitte à demander parfois la tête de certains conseillers ministériels s’il le faut. J’aime gagner », poursuit-il. S’exprimer dans les médias n’est pas anodin : « J’utilise les médias. Je suis identifié par le grand public, on peut me craindre. » Cet ancien trotskiste et conseiller (à titre privé) de ministres de gauche sur les questions écologiques sous François Mitterrand a réussi, depuis, à participer aux campagnes de tous les présidents de la République : Jacques Chirac en 2002, puis Nicolas Sarkozy, François Hollande et donc, Emmanuel Macron, chantre du renouvellement. Vieux jeu ou pas, les méthodes de Thierry Coste fonctionnent toujours.