Comment survit-on à la présidence de Trump ? Joe, Martha, Dante, ces habitants de Chicago que Les Jours ont suivis pendant la campagne, organisent à leur manière une forme de résistance. Chaque semaine, l’un d’entre eux nous donne des nouvelles d’Amérique.
«De nombreux Américains ne sont pas allés travailler pendant la matinée du jeudi 8 juin, pour regarder James Comey, l’ancien directeur du FBI, témoigner devant le Congrès. Les bars ont ouvert plus tôt pour les accueillir.
Pour ceux qui suivent attentivement les nouvelles, le scénario exposé par Comey est alarmant. Il indique une ingérence russe dans l’élection présidentielle de l’automne dernier. Pendant les trois mois qui séparent l’élection de l’investiture en janvier, la famille et les plus proches conseillers de Trump ont rencontré des fonctionnaires russes, ce qui est contraire à la loi américaine (étant donné qu’ils n’étaient que des citoyens ordinaires à l’époque). Trump a fait pression sur Comey pour faire cesser l’enquête du FBI sur cette affaire, en vain. Trump l’a donc licencié, et a ensuite menti sur les raisons de ce licenciement.
Il est quand même très ironique de voir les progressistes américains soutenir le FBI pour faire destituer un Président. Le Bureau est connu depuis longtemps pour ses abus, et notamment pour réprimer les mouvements de contestation. Nous ne voulons pas vivre dans un pays où les services de renseignement et de police peuvent renverser le résultat des élections.
Mais tout de même… Ceux qui prêtent attention à l’histoire américaine ne peuvent s’empêcher de penser à l’affaire du Watergate dans les années 1970, qui a commencé par le cambriolage d’une chambre d’hôtel et a fini avec la démission du président Richard Nixon.