Pour l’instant, le gouvernement peut dire « ouf ». Pour sa première semaine à l’Assemblée nationale, la loi sur le pouvoir d’achat a évité les pièges du passage en commissions. Le texte, ainsi que celui sur le budget rectificatif qui est lié, a été adopté avec seulement quelques modifications à la marge. L’opposition s’était montrée menaçante – « Le gouvernement n’arrivera pas à faire voter sa loi s’il ne lâche pas du lest », avait promis l’Insoumis et président de la commission des finances Éric Coquerel –, mais, finalement, elle n’a pas réussi à déstabiliser le gouvernement. Ce lundi, le texte arrive donc dans l’hémicycle et son examen pourrait bien ne pas être aussi tranquille. Comme on l’a vu à propos du projet de loi de veille sanitaire, dont l’article 2 a été rejeté en séance dans la nuit de mardi à mercredi, la majorité n’est pas à l’abri d’une alliance des oppositions. La France Insoumise (LFI) et Les Républicains (LR) ont montré qu’ils n’avaient aucun problème à voter dans le même sens que le Rassemblement national (RN) pour contrer le gouvernement. Cela pourrait devenir une habitude.
Si l’opposition n’a pas réussi à modifier la loi sur le pouvoir d’achat, cela ne veut pas dire qu’elle s’est rangée aux arguments de la majorité. Comme l’a relevé Fadila Khattabi, la présidente Renaissance (le nouveau nom de La République en marche) de la commission des affaires sociales, les débats ont été « riches et animés ». La gauche, en particulier, a tonné contre la