« Constatons que se présente à nous… » C’est souvent ainsi que démarre une « main courante », ces dépositions qu’on fait au commissariat pour laisser une trace officielle d’un incident. La main courante peut parfois, si les faits se répètent, donner lieu à une plainte, voire alimenter une enquête policière. « Les Jours » publient ces instantanés de société tels qu’ils nous arrivent d’un commissariat quelque part en France.
«Je me présente en vos services pour vous déclarer les faits suivants. Il y a cinq ans, j’ai rencontré X sur un site de rencontres. Nous nous sommes vus dix fois en cinq ans. Depuis quatre ans, je n’avais plus de contact avec lui ou très peu, on s’envoyait quelques SMS. Nous n’avons jamais été en couple, nous faisions juste que discuter.
Je l’ai revu il y a un an, en mai, j’ai bu un verre avec lui et à partir de ce moment, il a fait une fixation sur moi. Il a cru que j’étais la femme de sa vie. Il n’a pas supporté quand je lui ai dit que les sentiments n’étaient pas partagés. J’ai reçu des SMS où il était obsédé par moi. Je lui ai demandé d’arrêter de me contacter.
Hier, il est venu sonner à la porte, je ne sais pas par quel moyen il a trouvé mon adresse. Il a fini par partir. Ensuite, une de ses amies m’a envoyé un SMS en me disant qu’il ne reviendrait plus. Je me réserve le droit de déposer plainte si les faits se reproduisent. »