Une fois atterri à Paris de retour de mon stage de box thaï à Ko Samui (lire l’épisode 1, « La boxe thaï, ascenseur pour la cage »), deux évidences s’imposent. La première, il fait gris et froid. La seconde, après une nuit dans l’avion, ma main droite ressemble à une pomme de terre. Ce qui me semblait être une belle entorse du pouce s’est révélée, après examen, être une fracture du deuxième métacarpe, un des os de la main. La douleur que j’avais ressentie lors d’une de mes premières droites envoyées dans mon combat en Thaïlande était mon os qui se fracturait. Un gros mois au minimum avec une attelle, puis un mois et demi à deux mois de rééducation avant de reprendre l’entraînement à 100 %. Un sacré coup dur et un gros coup de frein. Ce voyage en Thaïlande devait me servir d’accélérateur. « Ici, c’est la salle du temps », me racontait Chad en référence à un lieu du manga Dragon Ball Z où la chronologie est distordue
Depuis que j’ai commencé le MMA, une sorte de poisse m’accompagne. Entorses, déchirure intercostale, infection au staphylocoque… « Tu n’es jamais allé autant chez le médecin que depuis que tu fais ce sport », m’a fait remarquer mon père. Mais est-ce vraiment si dangereux ? Jean-François Chermann est neurologue, spécialiste des commotions cérébrales chez les sportifs. Je m’étais déjà penché sur son livre