8 octobre 2013. Pour la deuxième fois depuis son arrestation, Olivier Larroque fait face à la juge d’instruction. Mis en examen deux mois plus tôt, le médecin est soupçonné d’avoir violé plusieurs dizaines de jeunes Vietnamiens de moins de 15 ans à Hanoï, où il exerçait comme gastro-entérologue au sein de l’hôpital français. Entre la France et le Viêtnam, les enquêteurs de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) tentent d’identifier ses victimes présumées et de retracer son parcours (lire l’épisode 2, « Le “pédocriminel itinérant” et l’enquête exemplaire »). Mais dans le bureau de la juge, Olivier Larroque nie toute violence, toute contrainte et crie au complot.
Issu d’une famille de médecins (son père était médecin militaire), Olivier Larroque se décrit comme un « bisexuel » non assumé lors de cette deuxième audition, dont Les Jours ont pu consulter le compte rendu. En France, il aurait eu de brèves relations avec plusieurs femmes, dont il refuse de donner le nom
Il s’agit de relations sexuelles avec des jeunes hommes prostitués dans un lieu de rencontre habituel où je me rendais de temps en temps, près de chez moi.
À ses yeux, il n’est qu’un « misérable client de prostitués ». Car le médecin le martèle, ce sont ces « prostitués » qui sont, « dans 100 % des cas », venus lui proposer leurs services. « Il s’agit de relations sexuelles avec des jeunes hommes prostitués dans un lieu de rencontre habituel où je me rendais de temps en temps, près de chez moi, assure-t-il. Il existait de nombreuses personnes proposant des massages. » Une pratique « commune » à Hanoï, dit-il.