3 mars 2022. Olivier Larroque pointe à la gendarmerie de Saint-Chaffrey, comme il le fait régulièrement depuis sept ans. L’ancien médecin, accusé d’avoir violé des dizaines de jeunes Vietnamiens entre 2011 et 2013, alors qu’il exerçait à l’Hôpital français de Hanoï (lire l’épisode 1, « Olivier Larroque, la dernière cavale d’un pédocriminel »), a été libéré sous contrôle judiciaire en février 2015. Depuis lors, il vivote dans les Hautes-Alpes de menus emplois divers, respecte les conditions imposées par la justice et attend son procès (lire l’épisode 3, « Olivier Larroque, faux touriste sexuel, vrai pédocriminel »). Ce printemps de l’année 2022, l’attente arrive à son terme. La cour d’assises qui le jugera doit se rassembler le 23 mai. Et le président de la cour l’a d’ores et déjà convoqué à son entretien préalable, le 14 mars 2022. Mais ce rendez-vous, Olivier Larroque ne s’y rendra pas.
Dans les jours suivant son dernier pointage à la gendarmerie, l’ex-médecin s’est enfui. Le 15 mars 2022, un mandat d’arrêt est lancé contre lui. Lors des perquisitions à son domicile, les gendarmes trouvent ses affaires en ordre, l’appartement bien rangé et… 64 000 euros en liquide, laissés sur place. « Je me suis dit à l’époque que ça ressemblait à l’appartement d’un homme qui avait décidé de se suicider, se rappelle Jean-Christophe Muller, le procureur en charge du dossier en 2022.