De Marseille
Pour la future saison trois, les producteurs de la série Marseille sur Netflix peuvent inviter le boss de l’OM, Jacques-Henri Eyraud, au scénario : il concoctera un épisode « Balo », aka Mario Balotelli, de haut niveau. Lundi soir, l’OGC Nice a annoncé que l’attaquant italien restait finalement sous ses couleurs (lire l’épisode 1, « L’OM suspendu à la crête de Balotelli »). Avec une petite moquerie du président du club azuréen, Jean-Pierre Rivère : « Rendue quelque peu compliquée au début de l’été par un autre club du Sud de la France, la situation est de retour à la normale. Simple, limpide. Comme une frappe de Super Mario. » Il s’éclate depuis en répétant partout que « l’OM l’a raté pour 1,5 million », soit une peccadille dans le monde du foot. L’idée consiste à ridiculiser le président Jacques-Henri Eyraud, et c’est plutôt réussi, même si c’est faux. Déjà, on raille sur le boss marseillais qui redevient « le binoclard de Harvard », pas un compliment même si ça rime avec Ricard. Certains réussissent quand même à rigoler : « Le maillot floqué Balotelli ne sera pas repris », annonce un compte Twitter qui parodie Decathlon.
Selon Eyraud, le deal ne s’est pas fait pour des raisons économico-éthiques : « Aussi talentueux que soit le joueur, c’est une opportunité qui ne méritait pas qu’on remette en cause les bases économiques de notre projet et notre ligne de conduite éthique dans les affaires. » Après, on n’y comprend plus rien. On croyait qu’il fallait lâcher 10 millions pour avoir Balotelli – plus un énorme salaire, et une énoooooorme commission pour son agent Mino Raiola –, mais non : c’était cinq ou six patates seulement pour le transfert, assure l’OGC Nice. Faux, rétorque Eyraud, Nice en voulait dix, et en plus, la paire Mino Raiola - Mario Balotelli exigeait un contrat d’un an seulement, renouvelable éventuellement, ce qui ne se fait pas, car cela laisse le club acheteur dans la pénible position du pigeon. En l’occurrence, Marseille aurait versé un très gros salaire à Balotelli pour peut-être le voir partir gratos en fin de saison. L’OM proposait trois ans de contrat.

À l’arrivée, ce qu’on ne pige pas, c’est pourquoi l’Italien reste à Nice alors qu’il voulait partir, et qu’il y touche, selon Jean-Pierre Rivère, un salaire bien moins élevé que celui proposé par l’OM. Mystère et boule de gommes quand on écoute Jacques-Henri Eyraud :