Tout l’été, « Les Jours » vous plongent dans un autre monde, celui de la justice française de 1973. Du lundi au vendredi à midi, nous publions des extraits des minutes correctionnelles du tribunal de grande instance de Paris d’il y a tout juste un demi-siècle. Un regard sur les délinquants du passé avec les mots de l’époque (lire l’épisode 1, « La délinquance, c’était mieux avant ? »). En accès libre.
«Prévenu : Jean-Marc Indenbaum, né le 3 septembre 1949 à Neuilly-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine, célibataire, sans enfant, demeurant à Clamart, dans les Hauts-de-Seine, de nationalité française.
Attendu qu’il résulte de l’instruction et des débats qu’Indenbaum, à l’occasion d’une manifestation sur la voie publique qui se déroulait le 19 avril 1972 à Paris, dans le quartier de la République, a mordu l’agent Larue qui voulait l’appréhender et s’est débattu au point que le brigadier Perey a eu un ongle retourné ; qu’ainsi il échet de dire le prévenu coupable des faits qui lui sont reprochés ; attendu cependant que, antérieurement aux faits, objet du présent jugement, Indenbaum n’a jamais subi de peine à l’emprisonnement pour crime ou délit de droit commun, le tribunal décide de lui faire bénéficier des circonstances atténuantes.
Le tribunal déclare Indenbaum convaincu et coupable de rébellion, condamne Indenbaum à la peine d’un mois d’emprisonnement avec sursis. »