Malgré la relaxe quasi-générale prononcée ce jeudi dans l’affaire de Tarnac, le triomphe des prévenus et de leurs amis s’est réduit à sa plus simple expression : sourires de soulagement et embrassades à la sortie. Seuls Yildune Lévy et Bertrand Deveaud avaient fait le déplacement jusqu’à la salle d’audience pour assister au prononcé du jugement. Les six clients manquants de Jérémie Assous « ne [lui] ont pas donné d’excuses », précise l’avocat à la demande de la présidente. Celle-ci glisse un dernier commentaire sur leur absence, « à l’image de leur comportement » pendant le procès, avant d’entamer la lecture des motivations.
Pendant près d’une heure, Corinne Goetzmann expose publiquement le raisonnement du tribunal, dont l’issue tient en peu de mots : seul Christophe Becker est condamné. Quatre mois de prison avec sursis pour recel de vol et tentative de falsification, 500 euros d’amende avec sursis pour avoir refusé de donner son ADN et ses empreintes. Julien Coupat et Yildune Lévy, relaxés pour le sabotage de Dhuisy, sont reconnus coupables de refus de prélèvement ADN, mais dispensés de peine. Tous les autres prévenus, poursuivis (selon les cas) pour association de malfaiteurs, refus de prélèvement ADN ou recel, sont relaxés. Le procureur