Brutalement, alors que la Coupe du monde entrait dans sa dernière semaine conclue par une finale, ce dimanche, entre l’Argentine et la France, une vaste descente de police à Bruxelles a jeté une lumière crue sur sa réalité triviale, au-delà du ballon, de la géopolitique, de la langue de bois : des liasses de billets de banque en coupures de 20, 50 et de 100 euros, l’argent du Qatar
Ce million et demi d’euros retrouvé et photographié lors de perquisitions conduites le 9 décembre par la police belge sous la direction du magistrat Michel Claise ont amené l’inculpation pour « appartenance à une organisation criminelle, blanchiment d’argent et corruption » et le placement en détention provisoire de quatre personnes, a annoncé le parquet belge. Il s’agit de la vice-présidente du Parlement européen Éva Kaïli, une socialiste grecque, et de trois Italiens, son compagnon Francesco Giorgi, l’ancien député européen italien Pier Antonio Panzeri et Niccolo Figa-Talamanca, secrétaire général de l’ONG de défense des droits humains No Peace Without Justice… L’argent liquide saisi était en possession de Kaïli, de son compagnon, de son père (utilisé semble-t-il comme convoyeur et laissé libre) et de Panzeri. Une partie a été retirée en Belgique, ce qui permettrait peut-être d’identifier le compte bancaire d’origine et donc de remonter aux corrupteurs,