12 jours, en salles le 29 novembre prochain, démarre par un long travelling dans les couloirs de l’hôpital. La caméra serpente le long des portes qui restent fermées. Les sons de ce qui s’y passe restent les seuls indices de l’action. Raymond Depardon pose en hors champ la douleur physique et les cris. Nous approchons de plus en plus du sujet. Les patients, leur histoire, leur devenir (lire l’épisode 1, « Je dois avoir un petit grain pour être attiré par ces institutions »).
Ces lieux d’enfermement ont changé. Les chambres d’isolement, dont les patients confessent la dureté, portent bien leurs noms.

Interview : Sébastien Calvet. Son : Jeanne Boezec. Musique originale : Alexandre Desplat, dirigée par Dominique « Solrey » Lemonnier. © Palmeraie et désert/France 2 Cinéma/Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma.
Avec son expérience sur les films San Clemente en Italie en 1980, Urgences en 1987 – sur les urgences psychiatriques de l’hôpital parisien de l’Hôtel-Dieu –, le réalisateur nous parle, dans 12 jours, de l’évolution de la loi qui oblige à agrandir les chambres, de la tentative d’humaniser ces lieux de vie et de soins. Les crises existent, mais le réalisateur a choisi de mettre ces séquences à distance au profit du dialogue avec le juge. On croise parfois des corps qui errent, disent bonjour puis disparaissent derrière les murs, comme une invitation à connaître leur vie, à poursuive ces ombres.
Découvrez ci-dessous la bande-annonce de 12 jours, en salles le 29 novembre. La suite de cet entretien dès demain.