Il semblerait que le Rassemblement national (RN) ait autant de flair pour dénicher ses collaborateurs parlementaires que ses candidats aux législatives. On se souvient de celle qui posait avec une casquette nazie, de celle condamnée pour une prise d’otage, ou plus largement, de la tripotée de propos racistes, antisémites ou homophobes tenus par les uns et les autres. « Des brebis galeuses », selon Jordan Bardella, expurgées du parti après les élections. Pourtant, d’autres paissent encore tranquillement dans la maison Le Pen. Pour le premier épisode de cette série consacrée à la marche du RN vers le pouvoir, Les Jours sont allés farfouiller dans les CV des collaborateurs de ses députés. Pas n’importe lesquels : ceux des membres du bureau du groupe à l’Assemblée nationale. Soit les élus qui charpentent en partie l’état-major du parti d’extrême droite, proches de Marine Le Pen et de Jordan Bardella.
Au moins trois profils paraissent particulièrement problématiques, selon les informations que nous avons recueillies. Le premier, Jordi Vives Carceller, a très récemment rejoint l’équipe d’Edwige Diaz, vice-présidente du RN, membre du bureau exécutif du parti et réélue députée de la Gironde. Cet identitaire, auteur de publications racistes, a grenouillé dans un groupuscule xénophobe et violent.