Oh qu’il est colère, Emmanuel Taché de la Pagerie ! Le 2 octobre, le député Rassemblement national (RN) des Bouches-du-Rhône s’est fait souffler la vice-présidence de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale. S’il est si courroucé, c’est parce que la candidate du camp macroniste, Véronique Riotton, vient, elle, d’être élue présidente grâce aux voix des huit députés d’extrême droite qui siègent dans cette instance : ils espéraient donc un retour d’ascenseur. Macache : le RN n’obtient aucun poste dans le bureau de la délégation. Furieux, Emmanuel Taché de la Pagerie se lève et, avant de tourner ses talons vexés, crache un tonitruant « Bonne partouze ! » à l’adresse des député·es présent·es, quasi exclusivement des femmes. Pas très très féministe tout ça…
Ça tombe mal parce que la « délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes », de son nom complet, a pour mission d’informer les députés des conséquences de la politique du gouvernement sur lesdits droits et sur ladite égalité, ainsi que d’assurer le suivi de l’application des lois dans ce domaine. Un rôle de vigie auquel huit élus RN, sur les trente-six qui y siègent, vont donc prendre part. Mais parmi ces députés d’extrême droite, tous ne sont pas de grands défenseurs de la cause des femmes, loin de là.