En janvier 2024, le mouvement MeToo est venu secouer le milieu du stand-up français. Florence Mendez, humoriste belge, a révélé sur ses réseaux sociaux avoir reçu de nombreux témoignages d’agressions sexuelles et de viols visant l’humoriste Seb Mellia. Un récit de onze femmes a été publié par Télérama deux mois plus tard mettant en cause l’humoriste. Le 19 avril, Mediapart a publié à son tour une enquête sur le #MeToo stand-up, exposant l’information judiciaire pour viol visant Djimo et Lenny M’bunga, ouverte en 2019, pour des faits qui remonteraient à l’été 2015. Les deux humoristes sont aujourd’hui placés sous le statut de témoins assistés.
Selon nos informations, confirmées par le parquet de Paris, un mois avant les premières prises de parole, Wafik K., patron du Jardin sauvage, un comedy club parisien fréquenté par les travailleurs du rire, était entendu à la barre du tribunal correctionnel de Paris. Il a été reconnu coupable en première instance d’agressions sexuelles en état d’ivresse et de harcèlement sexuel sur deux femmes employées dans son établissement en tant que serveuse et régisseuse. Condamné à dix mois d’emprisonnement avec interdiction de contact avec une victime pendant trois ans, Wafik K. a fait appel de cette décision
Les violences sexistes et sexuelles sont-elles à lier à la précarité et à la concurrence qui règnent dans ce milieu ? Jessie Varin le pense.