Tiffany, Naomi, Alexia, Natasha, Liz, Kimberly… Un à un, les 320 noms des personnes trans assassinées ces douze derniers mois vont s’afficher ce lundi. Chaque 20 novembre, la Journée du souvenir trans (« Transgender Day of Remembrance » en anglais, ou « TDoR ») réunit des associations, des proches et des familles de victimes, pour compter les mort·e·s, mettre des noms derrière les chiffres et dénoncer l’aspect systémique des violences qui touchent ces personnes. Avec l’espoir qu’un jour cette liste arrêtera de s’allonger.
Mais dès ce samedi, deux associations de personnes concernées, Acceptess-T et le Flirt, organisaient un temps festif dans la salle de la Flèche d’or, dans le XXe arrondissement de Paris, autour d’un repas chaud, de prises de parole et d’un DJ set. « Le TDoR, c’est une date où chaque année, on se retrouve pour penser à celles et ceux qui ne sont plus là, explique Néo, 23 ans, militante à Acceptess-T. Le but de cette soirée, c’est de faire du soin et de nous retrouver dans la fête. En célébrant nos vies, c’est un bon moyen de penser à nos mort·e·s. »
L’année 2023 s’était ouverte sur le meurtre de Brianna Ghey, 16 ans, poignardée le 11 février dans un parc de Culcheth, un village du nord-ouest de l’Angleterre, près de Manchester. Deux adolescents de 15 ans ont depuis été arrêtés. Elle se referme (temporairement) sur la mort de Jesús Ociel Baena Saucedo, 38 ans, le 13 novembre à Aguascalientes, dans le centre du Mexique.