On y va, mais on a peur. Va-t-on voir des chars russes garés en double file dans la rue des Vinaigriers, dans le Xe arrondissement de Paris, où se tient la soirée électorale de la Nouvelle union populaire écologique et sociale, la Nupes ? Y aura-t-il ce chiffon rouge dont Le JDD a fait sa une au matin de l’élection, le titre accompagnant une photo d’un Mélenchon index menaçant pointé ? En face de la Fabrique, à un jet de faucille du siège de La France insoumise dans ce désormais fameux passage Dubail où s’est tenu le feuilleton des négociations entre partis de gauche sous l’égide de Jean-Luc Mélenchon (lire l’épisode 3, « C’est la Nupes finaaaleu… »), il y a un restaurant, La Retraite. Il jouxte la permanence du Parti communiste du Xe arrondissement, fermée, sans aucune mention de la Nupes en vitrine. Sur un mur, une affichette informe les riverains qu’un chat « pleure toutes les nuits », qu’il a « l’air perdu » mais elle ne dit pas si le minou répond au nom de Stéphane Le Foll, socialiste tendance chouinasse depuis la formation de cette Nupes. À l’intérieur, il y a un buffet, le jambon suinte la victoire, le fromage coule de joie : la Nupes arrive au coude à coude avec la majorité présidentielle au premier tour des législatives avec 25,66 % contre 25,75 %
Mais pour l’heure