Comme toute ruée vers l’or, le boom d’Uber a attiré son lot de margoulins. Leboncoin.fr regorge d’offres d’emploi de « chauffeurs Uber » qui cachent diverses magouilles. Des patrons Loti esquivent les cotisations sociales en louant leurs voitures contre des contrats de travail bidon, ce qui est arrivé à Salima (lire l’épisode 6, « Chauffeur Uber : attention, mirage dangereux »), ou en faisant travailler des autoentrepreneurs en toute illégalité. Ces nouveaux patrons, aussi peu soucieux du code des transports que du droit du travail, ont flairé un filon. Des chômeurs alléchés par la promesse d’un contrat de travail et d’un salaire vendu comme « attractif » sont tombés dans le panneau.
Il faut dire que le secteur a connu un développement spectaculaire ces dernières années. En 2009, avant l’arrivée d’Uber, seuls 20 000 véhicules légers étaient enregistrés comme Loti, selon l’Observatoire Taxi-VTC, réalisé par l’École de guerre économique (qui forme des techniciens du renseignement économique). Ils transportaient surtout les scolaires, les personnes âgées ou handicapées, notamment dans les campagnes où les transports publics sont rares. En 2015, ils étaient 70 000 !
Créée en janvier 2016, l’association Alternative mobilité transport (AMT) se présente comme l’un des plus gros représentants de Loti.