Quand soudain, François Fillon et ses petits tracas judiciaires s’évanouirent… Toujours la même histoire, toujours les mêmes acteurs, ça va quoi, bouge, on s’emmerde là. Quand on pense qu’il y a une semaine, alors que démarrait cette obsession des deux côtés de l’écran, on en était à faire le décompte des soutiens fillonesques qui se carapataient. Mais un Trocadéro plus tard et ses rutilantes images en bleu-blanc-rouge (lire l’épisode 2, « En duplex de la nation Fillon »), la drogue ne fait plus effet, il nous faut autre chose à nous, les médias. Alors, Benoît Hamon. C’est sa semaine. Ou plutôt, c’est pas sa semaine : Claude Bartolone qui tord le nez sur sa candidature, Bertrand Delanoë qui fait une fugue chez Macron en éclaireur en attendant Jean-Yves Le Drian… Jeudi matin encore, le Premier ministre Bernard Cazeneuve accordait son onction à Benoît Hamon, mais du bout des lèvres seulement, tandis que ce dernier se compromettait en déclarations d’allégeance (« Sécurité, lutte contre le terrorisme : l’expérience de Bernard Cazeneuve et sa robustesse confortent mon projet »). Pour résumer l’enjeu, convoquons le journaliste sportif David Pujadas : « Benoît Hamon peut-il trouver un second souffle ? » C’était jeudi soir sur France 2, l’acmé de la semaine : L’émission politique recevait Benoît Hamon et nous sommes postés l’un devant la télé, l’autre au QG de campagne pour guetter ce fameux second souffle.
Ouais, cool, une « support party ». Concept : les militants sont conviés à Paris, Xe arrondissement, dans le bel espace de coworking qui accueille l’équipe du candidat le temps de la campagne, on mange, on boit, on regarde Benoît Hamon et on tweete que youpi.