Dans un mail incendiaire, le député dénonce l’« enquête externe » que le parti comptait, et compte toujours, lancer. Et il charge Marine Tondelier.
Son rôle dans la série.
EELV a été le premier parti politique français à mettre en place un dispositif interne de signalement des violences sexistes et sexuelles. Cette décision est prise à la suite de l’affaire Denis Baupin, député EELV accusé par une dizaine de femmes de harcèlement et d’agressions sexuelles. Cette « cellule d’enquête sur les violences sexistes et sexuelles » vise à permettre aux victimes de dénoncer les agresseurs au sein du parti. Lors de l’affaire Bayou en 2022, elle s’est autosaisie afin d’enquêter sur les accusations, floues à l’époque, dont le député faisaient l’objet. Elle a finalement clos son enquête sans entendre personne. Elle a depuis fait l’objet d’un audit. À noter qu’EELV, parti ouvertement féministe et engagé pour le droit des femmes, fait régulièrement face à des mise en cause en la matière. En 2014, le parti fait jouer Bertrand Cantat lors d’un meeting de José Bové. En 2016, l’affaire Denis Baupin éclate. En 2020, le conseiller de l’ombre du parti, Stéphane Pocrain, déjà condamné pour violences conjugales en 2008, est accusé de « comportement inapproprié envers les femmes ». En 2021, Nicolas Hulot, qui avait brigué l’investiture du parti pour la présidentielle de 2012, est accusé par six femmes de viols et agressions sexuelles.
Par Pierre Bafoil
Dans un mail incendiaire, le député dénonce l’« enquête externe » que le parti comptait, et compte toujours, lancer. Et il charge Marine Tondelier.
Info « Les Jours ». Un élu francilien du parti a été mis en cause par deux militantes en 2020 et 2021. Mais une alerte au moins est restée lettre morte.
Après la plainte d’Anaïs Leleux, le député se retire de ses fonctions. La façon dont EELV gère les violences faites aux femmes est remise en cause.
Au lendemain de nos révélations sur la plainte déposée contre Julien Bayou par son ex-conjointe, le parti s’émeut mais les dirigeants se taisent.