Sur les cendres d’un conflit autour d’un menu végétarien éclosent des combats populaires, antiracistes, féministes… Ceux de demain ?
Son rôle dans la série.
Un ami et voisin de Bagnolet la définit ainsi : « C’est une vraie militante, brillante, d’origine populaire, arabe, qui parle cash : Fatima, elle a une langue en acier. » Fatima Ouassak précise souvent en interview qu’elle est née dans la région du Rif, au Maroc, une « terre de résistance », et qu’elle a grandi dans le béton de Lille-Sud au sein d’une famille ouvrière et heureuse de huit enfants, auprès de parents analphabètes, fiers de leurs origines, pour qui l’école était un graal. Elle milite déjà pendant ses études à Sciences-Po Lille contre les violences faites aux femmes, pour la mémoire et la transmission culturelle de l’immigration. Consultante en politiques publiques, elle a fondé le Réseau Classe/Genre/Race, participé au Mouvement des indigènes de la République, avant de décider que ses luttes ne seraient plus idéologiques, mais locales. Et gagnées.