Visites particulières, privatisations… Les généreux mécènes négocient dur avant de verser leur obole aux causes qu’ils défendent.
Son rôle dans la série.
Requin des affaires dans les années 1970 et 1980 (il est alors surnommé « le Bernard Tapie du bois », son premier métier), devenu milliardaire grâce au soutien du Crédit lyonnais, puis rival acharné de Bernard Arnault au début des années 2000, François Pinault, 82 ans, s’est refait une image ces dernières années en se présentant comme un collectionneur d’art contemporain et un mécène désintéressé. Depuis 2006, il ne dirige plus le groupe de luxe qu’il a fondé (PPR, devenu Kering, propriétaire de Gucci et Yves Saint Laurent), la présidence étant assuré par son fils François-Henri, mais il continue, à travers la holding familiale Artemis, à avoir un œil sur l’empire. En plus de Kering, Artemis possède le Stade rennais, les vignobles Château Latour, le journal Le Point et la maison de vente Christie’s. Très proche de Jacques Chirac, François Pinault entretient aussi de bonnes relations avec Anne Hidalgo. La maire de Paris lui a cédé à un tarif avantageux la Bourse de commerce située aux Halles, afin d’en faire un musée destiné à exposer ses œuvres. L’inauguration est prévue pour 2020.
Par Nicolas Cori
Visites particulières, privatisations… Les généreux mécènes négocient dur avant de verser leur obole aux causes qu’ils défendent.