L’avantage fiscal offert aux gentils donateurs disparaîtra-t-il ? « Les Jours » décodent les signaux contradictoires de l’exécutif.
29 juillet 2019 · Épisode n° 4
Photo Vincent Isore/IP3 Press.
Son rôle dans la série.
Avec sa barbe poivre et sel, ses petites lunettes, son accent du Sud et un léger embonpoint, Joël Giraud, 59 ans, a un look de parlementaire radical. Et ça tombe bien, cet ancien administrateur des PTT, maire de L’Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes) de 1989 à 2017, est membre du Parti radical de gauche et a été soutenu par La République en marche lors des dernières élections législatives. Rapporteur général du budget (poste qu’il doit normalement céder en 2020), il détonne parmi la jeune garde macroniste de la commission des finances originaire du monde de l’entreprise et de la finance. Opposé personnellement à la suppression de l’ISF, l’impôt sur la fortune, il a bataillé auprès de Bercy pour obtenir une étude d’impact sur les effets de la réforme et a imposé l’idée d’une taxe sur les yachts de luxe en compensation. Il tente aujourd’hui de diminuer les avantages fiscaux du mécénat, « une boîte noire hors de tout contrôle », dénonce-t-il.
Par Nicolas Cori
