L’élection du nouveau speaker de la Chambre des représentants, évangélique et droitier, confirme la mainmise de Trump sur le parti républicain.
Son rôle dans la série.
Californien né en 1965, Kevin McCarthy militait déjà dans l’organisation de jeunesse du parti (les Young Republicans) de son État, avant d’en diriger l’organe national. N’ayant jamais travaillé qu’en politique, il suit un parcours linéaire : assistant parlementaire du représentant Bill Thomas, élu local à l’Assemblée de Californie et finalement représentant au Congrès de Washington pour un district taillé sur mesure, hérité de son ex-patron. Une fois à Washington, il connaît une ascension météorique dans la hiérarchie républicaine à la Chambre, fort de ses réseaux de jeunesse et de son caractère aimable et détendu, typiquement californien, qui lui vaut beaucoup de sympathies. Conservateur mais sans excès, il parvient à dompter la vague Tea Party en 2010. En octobre 2015, le speaker John Boehner est contraint de se retirer car la droite radicale du Freedom Caucus le juge trop mou ; Kevin McCarthy est l’héritier désigné. Mais sa candidature est rejetée par les mêmes élus très droitiers. Il en nourrit une blessure profonde et toute sa carrière politique depuis lors est menée avec un seul mot d’ordre : « Pas d’ennemi à droite ». C’est pourquoi il rallie avec enthousiasme Donald Trump, lui assurant son soutien même après l’insurrection du Capitole, malgré quelques circonvolutions. Cette stratégie est récompensée en janvier 2023 lorsqu’il accède – enfin – au poste de speaker, avec le soutien chèrement négocié de l’extrême droite du Freedom Caucus.
L’élection du nouveau speaker de la Chambre des représentants, évangélique et droitier, confirme la mainmise de Trump sur le parti républicain.
Le Président estime être le seul à pouvoir contrer Trump en 2024. Mais ses presque 81 ans et sa santé font douter les démocrates.
Le polémiste licencié par Fox News est devenu la matrice idéologique d’un parti républicain en voie de radicalisation.
L’inculpation de l’ex-Président est une première dans l’histoire américaine mais son implication dans l’assaut du Capitole reste à juger.