Depuis le décès de Lamine Dieng lors d’une interpellation en 2007, sa sœur consacre sa vie à lutter contre les violences policières.
Son rôle dans la série.
Lamine Dieng est un jeune Franco-Sénégalais décédé le 17 juin 2007 à l’âge de 25 ans, non loin de la place Gambetta, dans le XXe arrondissement de Paris. Alors que les policiers débarquent pour une histoire de tapage nocturne, le jeune homme est interpellé et menotté dans le dos. Il meurt étouffé dans le fourgon de police. Une première autopsie ne mentionne aucune trace de coups et blessures et conclut à une mort par overdose. Le procureur de la République classe l’affaire à la lecture de ce rapport. L’avocat de la famille dépose alors une plainte contre X pour « administration de coups mortels » et « non-assistance à personne en péril » et la famille se constitue partie civile. Une nouvelle instruction est ouverte, le juge ordonne une autopsie, de nouvelles conclusions établissent que Lamine Dieng est mort étouffé, la tête écrasée contre le sol du véhicule de police. En parallèle de l’instruction, la famille s’organise et s’exprime à travers le collectif « Justice et vérité pour Lamine Dieng ». Sa sœur, Ramata Dieng, en est la porte-parole. Après plusieurs non-lieux et un classement sans suite, la famille est finalement déboutée de son accusation de non-assistance à personne en danger et condamnée à verser 2 000 euros aux policiers incriminés. Elle décide de porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme mais un accord amiable est finalement trouvé le 14 mai 2020 avec l’État français qui s’engage à verser 145 000 euros à la famille Dieng au titre de dommages et intérêts.
Par Yann Levy
Depuis le décès de Lamine Dieng lors d’une interpellation en 2007, sa sœur consacre sa vie à lutter contre les violences policières.