900 tonnes de batteries au lithium qui brûlent, des autorités qui minimisent, des habitants inquiets : une pollution locale tragiquement banale.
Son rôle dans la série.
Elles portent bien leur noms : les plus grandes sont dix fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveu. Ce sont les PM10 (particules de diamètre inférieur à 10 microns), si petites qu’elles parviennent à s’infiltrer dans les plus fines de nos alvéoles respiratoires. Plus petites encore, les PM2,5 (particules de diamètre inférieur à 2,5 microns) peuvent progresser encore plus loin dans nos voies respiratoires. Et causer les bronchites, de l’asthme, des difficultés respiratoires chroniques, des cancers du poumon, des AVC, des infarctus du myocarde ou des problèmes placentaires. Les principales sources sont l’industrie, le chauffage au bois, les engrais agricoles et les voitures, notamment celles roulant au diesel.
Par Thibaut Schepman
900 tonnes de batteries au lithium qui brûlent, des autorités qui minimisent, des habitants inquiets : une pollution locale tragiquement banale.
Après l’incendie dans un entrepôt près de Rouen, la préfecture minimise encore les risques. Les leçons de Lubrizol n’ont pas été retenues.
Les particules fines et autres saletés émises par ce commerce pourrissent la santé de ses riverains, abandonnés par les pouvoirs publics.
Les cancers pédiatriques sont sans doute dus à de mystérieux mélanges de polluants. Mais les parents sont seuls pour résoudre l’énigme.
Info « Les Jours ». L’usine d’engrais de Saint-Nazaire outrepasse depuis 1993 ses autorisations de pollution. La préfecture le sait.