En quarante ans, la filière n’a jamais décollé. Normal, c’est une diversion de l’industrie pour déculpabiliser les consommateurs.
Son rôle dans la série.
Je suis dur comme un pare-chocs de voiture et moelleux comme un oreiller synthétique. Je suis issu du pétrole fossile, mais je suis aussi un composant important des éoliennes. Je suis léger en poids, mais lourd en conséquences. Je suis utile, mais pas que. J’emballe les yaourts, mais pas les écolos. Je suis partout, mais souvent invisible, comme dans les cosmétiques. Je suis prétendument contrôlé par des autorités sanitaires, pourtant je traverse impunément la frontière entre emballages et aliments. Je résiste aux coups et à la chaleur, mais je résiste encore plus dans la nature… pendant des centaines d’années. Je suis rarement recyclé et me dégrade en microparticules dans les sols et les océans. Je suis polyvalent, mais aussi polytoxique. Je suis coloré, ludique et semble inoffensif, mais je suis un serial killer : j’ai déjà de nombreux cancers à mon actif. Je suis, je suis…
Par Dorothée Moisan
En quarante ans, la filière n’a jamais décollé. Normal, c’est une diversion de l’industrie pour déculpabiliser les consommateurs.
Bisphénols, PFAS, phtalates… L’industrie est à la manœuvre pour sauver ces substances toxiques, indissociables de sa matière chérie.
Niant son impact sur la santé et l’environnement, les lobbies du secteur défendent bec et ongles leur matière chérie.