Citoyens, intellectuels, opposants politiques… Comment expliquer leur silence relatif face à l’ampleur de la répression.
Son rôle dans la série.
Né en France, il a 33 ans. Il travaillait depuis trois ans à Zaman France lorsque le journal güléniste a choisi de se saborder, à l’automne 2016, face aux menaces de mort et aux insultes qui pleuvaient après la tentative de coup d’État du 15 juillet précédent. Le journal était lié à la confrérie Gülen, accusée du putsch par le pouvoir. Lui-même ne se considère pas comme güléniste. Sa famille est d’origine ossète, elle a fui les persécutions russes à la fin du XIXe siècle et s’est réfugiée dans l’empire ottoman. Elle se partage toujours entre l’Ossétie du Nord (des orthodoxes), la Turquie (des musulmans) et la France, où ses parents ont émigré en 1973, pour travailler. Issu d’une famille conservatrice, il se définit comme « libéral au sens politique et socio-économique ». Ses études l’ont mené de l’histoire au droit – en passant par l’arabe et le persan –, avec notamment deux mémoires de master 2 (ex-DEA) sur la « Convention européenne des droits de l’homme et le pluralisme intra-religieux » et « L’Organisation de la Conférence islamique et les droits de l’homme ». Il aurait aimé être chef d’orchestre, sexologue, psychiatre ou théologien, métiers qu’il voit comme « des reflets du Mystère ».
Par Olivier Bertrand