Découragés par la pression des autorités et l’ampleur de la tâche, les habitants de la vallée qui aident les réfugiés doutent.
Son rôle dans la série.
En 2015, quand la France ferme sa frontière à Vintimille essentiellement « aux gens de couleur, car il n’y a qu’eux qu’on contrôle, quelle belle hypocrisie », Suzel Prio se mobilise. Elle se sent proche des No Border, sauf qu’elle ne partage pas leur stratégie antimédias : « Si tu n’essayes de communiquer qu’avec tes médias alternatifs, tu ne vas jamais sortir de ton quant-à-soi. » La politique, c’est familial, son grand-père était au congrès de Tours en 1920. Mais cette femme de 56 ans se sent « plutôt anar, encartée dans rien » : « Je ne crois pas à la Révolution, ni aux utopies, je n’en ai pas besoin. Mais quand tu as une conscience politique, il faut essayer de faire pencher la balance. La politique, pour moi, c’est une valeur morale. »
Par Michel Henry