[Thème Superman]
CORENTIN : QUE VOIS-JE A L’HORIZON ??? LE CROISSANT SIGNAL !!!! A MOI LES CHRONIQUEURS !!! QUI SAIT QUEL ADVERSAIRE NOUS AURONS A AFFRONTER AUJOURD’HUI
[Fin de “thème de Superman”]
Xavier : ah mais j’avais prévu de faire ma chronique toute simple, enfin je sais pas, en plus je suis tout seul là, ça me paraît compliqué de ramener tous les chroniqueurs là, il est tôt, je suis pas sûr que ce soit une bonne idée en plus, ça risque d’être plutôt dangereux non ?
C : Hmmm ? Ah oui, ah, pardon. Bon. Eh bien, ce sera pour une prochaine fois, alors. Allez, dis-voir, ta chronique, elle porte sur quoi ?
X : Eh bien, tu vas rire mon bon Corentin, mais il s’avère que j’ai écris une chronique à l’instant sur les équipes de super-héros, qui quand pourquoi comment où.
C : Franchement quelle réactivité Xavier, c’est extrêmement impressionnant, on va t’appeler super-chronique boy
X : Faisons un petit retour dans le temps mon brave Corentin, un retour dans les années 30 pour être plus précis, de l’autre côté de l’océan Atlantique. A cette époque, il était assez courant que les super-héros aient chacun leur sidekick, un partenaire qui les accompagne dans leur combat contre le crime, voire une espèce de famille autour d’eux, avec une galerie d’alliés ayant peu ou prou les mêmes caractéristiques, les mêmes pouvoirs, ou des histoires très liées. Une sorte d’équipe, donc, mais avec un personnage principal qui reste au centre, laissant les autres un peu derrière, mais c’est là un débat qui peut s’étaler sur des heures et des heures, et je ne prétends pas avoir la science infuse ! Le ton de ces histoires reste bon enfant, très lisse.
C : Mais du coup, quelle est la première équipe de super-héros ?
X : A mon sens, la première équipe de super-héros est la justice society of America, qui apparaît pour la première fois en 1940, dans le troisième numéro de All-Star Comics. Ses membres sont Doctor Fate, Hour-Man, le Spectre, Sandman, Atom, Flash, Green Lantern, Hawkman. Vous devez en connaître certains, en sachant qu’ils ont pu changer au fil des ans.
C : Mais pourquoi se réunissent-ils tous ?
X : pour sauver le monde pardi ! Bon entre nous, il s’agissait surtout probablement d’un coup éditorial, qui permettait de capitaliser sur certains héros déjà connus et populaires pour en lancer d’autres. Et l’équipe a été très suivie par le public jusqu’à la fin des années 40, époque qui a vu s’effondrer la popularité des super-héros au profit d’autres genres, comme le western, les histoires d’amour ou même l’horreur… il faut attendre les années 60 pour voir de nouvelles équipes de super-héros prendre la lumière !
C : Les années 60, c’est ce que l’on appelle l’âge d’argent des comics c’est ça ?
X : Oui Corentin ! C’est DC Comics qui est à l’origine de cette nouvelle époque, mais Marvel renouvelle le genre en mettant en avant des personnages qui acquièrent des pouvoirs bien malgré eux. Le tout premier titre de la société Marvel, sorti en 1961, c’est Fantastic Four, qui présente une famille de scientifiques qui gagne des pouvoirs suite à une exposition à des rayons cosmiques. Chaque membre a sa propre personnalité, sa spécialité, il y a un jeu collectif, et aucun membre ne prend en permanence la lumière pour lui trop longtemps. Si la création de cette série suit le succès commercial impressionnant de la Justice League nouvelle formée par DC Comics avec Batman, Superman et les autres, elle s’en détachera par de nombreux aspects.
C : Mais du coup la Justice league est apparue avant les avengers ?!
X : Eh bien Corentin, oui ! D’ailleurs au début, les deux ont à peu près le même pitch : il s’agit de réunir des personnages de chaque maison, qui peuvent changer d’un numéro à un autre, pour des aventures dans le but, comme dit tout à l’heure, de capitaliser. Mais peu de temps après les avengers se structurent différemment et se réunissent autour de Captain America, qui n’était même pas un membre fondateur, et compte trois méchants : la sorcière écarlate et vif-argent, des enfants du mutant Magneto et… Hawkeye. Oui c’était un méchant.
C : ok intéressant, j’avais oublié l’existence de Hawkeye figure toi, ça m’a fait un choc d’entendre son nom à l’instant !
X : Je comprends ! Au fil des ans, de nombreuses équipes de super-héros ont vu le jour : les X-Men, qui ont durablement marqué l’histoire, mais aussi les defenders, et des tas d’autres qui ont plus ou moins bien réussi. Au fil des ans, il y a eu une espèce de multiplication des sous-équipes, des changements de personnels en leur sein à tout va. Il y a souvent du marketing là-dessous, parfois un réel propos artistique. Il serait compliqué de lister toutes les variantes de la justice league et des avengers qui existent. Elles sont, tout comme les super-héros en eux-même, des marqueurs de notre temps. Entre union et division, respect de l’ordre ou remise en cause des normes, défense de grandes causes ou anti-héroïsme prononcé.
C : C’est à dire ? Tu as quelques exemples à nous soumettre ?
X : C’est quelque chose que l’on voit beaucoup chez Marvel, avec les avengers qui se déchirent dans Civil War autour du contrôle des activités super-héroïque, les déchirements des X-Men qui à plusieurs moments doivent choisir entre la voie pacifique de Charles Xavier ou celle, plus violente mais pas nécessairement moins valable, de Magneto. Il y a aussi la question de savoir si des méchants peuvent être forcés à faire le bien, comme on a pu le voir avec Suicide Squad chez DC ou Thunderbolts chez Marvel. Je viens de me rendre compte que j’ai oublié qu’il y avait aussi des équipes de méchant! !
C : ça pourra être l’objet d’une prochaine chronique Xavier ! Alors est-ce qu’il y a deux trois recommandations que tu nous ferais en terme de comics d’équipe de super-héros ?
X : Trois coups de coeur, qui permettent d’ouvrir une réflexion sur le genre même de l’équipe de Super-héros : Watchmen chez DC Comics, par Alan Moore et Dave Gibbons, qui si on regarde bien, montre ce qu’il y a après l’équipe, quand elle se dissout puis se reforme. Uncanny X-Force chez Marvel par Rick Remender, qui montre une faction des X-Men procéder littéralement des missions digne d’un escadron de la mort, avec tout ce que ça implique moralement. C’est brillant. Et enfin, sur les équipe de criminels forcés à faire le bien, je vous recommande Copra de Michel Fiffe, indisponible en français, qui reprend les archétypes de nombreux personnages connus et explore les méandres du remord et de la trahison.
C : Voilà de quoi remplir sa bibliothèque ! Merci Xavier ! On se retrouve très vite pour une nouvelle chronique !
De capes et d’équipes : comment le super-héros s’est mis à jouer collectif
On connait bien le super-héros en solo, voire en duo, mais il lui arrive parfois de faire équipe avec d’autres confrères ! Pour l’éditeur, c’est une bonne façon de faire profiter de la popularité des licences les plus connues, à celles, plus obscures, de son catalogue. Bref, avec l’ami Xavier Eutrope, parlons donc d’équipe de super-héros !
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