« Spider-Man: New Generation », l’excellente surprise de cette fin d’année

CORENTIN : Xavier ? Xavier ? Où es-tu ? Stan t’as pas vu Xavier AAAAAAAH mais, Xavier ! Qu’est-ce que tu fais accroché au plafond ! Descends c’est super dangereux !
Xavier : t’inquiète tout est sous contrôle ! J’ai acheté des ventouses pour me fixer au mur, bon je peux pas trop bouger du coup, mais c’est pas mal de voir les studios comme ça, ça offre de nouvelles perspectives.
C : tu sais, il va falloir arrêter de faire tes chroniques en mode actor’s studio, allez, vas-y, lance toi ! Tu nous parles du dernier Spider-Man, j’imagine ?
X : Ok ok ok. Bon, bonjour à toutes et à tous, aujourd’hui je vais vous parler, en effet, du dernier film spider-man sorti au cinéma, intitulé Spider-Man : New Generation en France, en vo : Spider-man into the spider-verse
C : intéressant ça, de donner en France un titre anglais différent de l’original spécifique. Bon et donc du coup, il faut avoir vu quels films Marvel pour comprendre ce qui se passe dans celui-là ?
X : alors je vous arrête tout de suite mon vieux, car ce film, et c’est assez intéressant, n’a rien à voir avec les films du MCU, interconnectés entre eux ! Et en plus il s’agit d’un film d’animation ! Donc vraiment rien à voir. Il raconte les aventures de Miles Morales, jeune new yorkais qui a une vie plutôt ordinaire, et qui du jour au lendemain, piqué par une araignée radioactive, devient…...Spider-Man !
C : Attends je comprends pas, Spider-Man c’est pas Peter Paker ?
X : Je suis si content que tu me poses la question Corentin ! Tu n’es pas sans savoir qu’il y a dans les comics ce que l’on appelle des univers parallèles, ce qui fait qu’il y a plusieurs Batman, Superman, Captain America, etc. Eh bien, c’est exactement ce qui se passe ici. En l’occurrence Miles Morales est apparu en 2011 dans la défunte ligne Ultimate Marvel, lancée au début des années 2000, et qui avait pour but d’amener les super-héros marvel à un nouveau public.
[Bande annonce]
C : Donc Spider-Man, c’est Miles Morales ?
X : C’est Miles Morales ET Peter Parker ! En même temps ! Bon je ne vais pas rentrer dans trop de détails pour ne pas gâcher le film, mais comme j’allais l’expliquer, il y a plusieurs univers parallèle, chacun avec son propre spider-man. Et dans ce film, Miles Morales, qui vient tout juste d’acquérir ses pouvoirs, va en rencontrer plusieurs, et ils vont devoir travailler ensemble pour sauver le monde. Et c’est pas gagné gagné.
C : rien que ça !
X : Eh oui ! Rien que ça ! Et je dois dire que ce film est vraiment une bonne surprise, à plusieurs points de vue. Tout d’abord, il est extrêmement respectueux de l’univers de Spider-Man et de ses personnages, sans pour autant être trop lourdingue. Il y a beaucoup de références, mais ce n’est pas indigeste. Les thèmes récurrents qui vont avec le personnage, la responsabilité venant avec les pouvoirs, le deuil, le sacrifice, le don de soi sont abordés. Tout est fait d’une manière extrêmement intelligente et je dirais même sensible.
C : Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
X : Tout est très bien amené, la construction du monde se fait par touches, tout est fait pour que le spectateur s’y retrouve. Et si on n’est jamais perdu, on n’est pas pour autant tenu par la main, car c’est bien foutu. Et du coup, on se lie aux personnages, on s’attache à eux. Ils ont sont tous très bien écrits et ont quelque chose à apporter à l’histoire. En ressortent des moments profondément humains et touchants. Alors, bien entendu, il y a des tas de références, certaines qui seront reconnues par le grand public, d’autres par les nerds, mais au final, ce n’est vraiment pas très important.
C : Donc j’ai pas besoin d’avoir lu tout spider-man depuis 50 ans pour comprendre ce qui se passe ?
X : Que vous ayez lu Strange dans les années 70-80, découvert Spider-Man dans les années 90 avec le dessin animé sur TF1, lu Ultimate dans les années 2000, vu les films de Raimi, raccroché avec Homecoming, comics plus récents OU MÊME si vous ne connaissez rien de tout ça, je pense sincèrement que vous pourrez accrocher à ce film et l’aimer. Il est suffisamment intelligent pour jouer de temps à autre avec des référence sans en faire un enjeu central à la compréhension du film. Vous pouvez ne rien connaître à Spider-Man et quand même aller voir ce film, qui est aussi extrêmement drôle, pour ne rien gâcher.
C : Et il ressemble à quoi sinon ? J’ai vu quelques images, c’est pêchu !
X : Je ne l’aurais pas mieux dit Corentin ! Si, sur le fond, c’est un très beau et très bon film formellement c’est aussi une franche réussite. Il y a beaucoup de couleurs, oui, mais jamais trop. J’ai personnellement eu l’impression de voir, à bien des moments, un comic-book animé. Et c’est tout à fait réussi. Il y a des vidéos qui analysent le style d’animation et c’est vraiment impressionnant, il y a eu une vraie recherche, en tout cas beaucoup d’effort. Ajoutez à ça la bande son qui est d’extrêmement bonne qualité et qui donne une énergie folle au film. On y retrouve Nicki Minaj, Vince Staples, Lil Wayne, Denzel Curry et des tas d’autres rappeurs, c’est vraiment cool.
C : Donc je crois que tu recommandes ?
X : Absolument ! et pas qu’un peu ! c’est vraiment un excellent film à tous points de vue ! Et si vous voulez prolonger l’expérience dans les comic-books, je vous conseille de lire Spider-Men, men avec un “e”, de Brian Michael Bendis, édité en France par Panini. Il y avait aussi le jeu video Spider-Man Shattered Dimensions, sorti en 2010, qui explorait cette thématique.