C : Chers amis, Angèle Chatelier et moi-même allons prendre notre voix la plus sensuelle possible pour évoquer avec vous…. les avancées dans le marché du plaisir en solo
(EXTRAIT 1)
A : Et oui. Derrière nos petits jouets en plastique se cache un monde bien rôdé. Le domaine aujourd’hui se réinvente, avec l’arrivée du numérique. Et cela donne des idées un peu loufoques à certains.
Il y a quelques jours, je découvre avec étonnement un article du webzine The Next Web. Une publicité bien déguisée pour l’entreprise Dominos Pizza. Celle-ci s’est associée à CamSoda, un site pour adulte, pour nous préparer une toute nouvelle invention : un sextoy connecté en bluetooth à une application, qui nous permet de se faire livrer une pizza une fois l’orgasme atteint.
C : Cette application, appelée RubGrub est un petit business... hmm juteux... si je puis dire…
A : Je ne te félicite pas pour cette relance, mais oui ! RubGrub veut se transformer en Alloresto du sexe et proposer à d’autres chaînes de restaurant de faire partie du game. L’application devrait être disponible dans les mois qui viennent pour environ 20 dollars.
C : Ce n’est pas la première fois qu’une entreprise ou une start-up s’approprie le marché du sextoy, surtout depuis que le numérique a pris une place considérable dans nos vies
A : Aaaaah, les sextoys connectés… Une aubaine ! Maintenant, tout existe, ou presque. Il y a tout d’abord le Teledildonic. Un sextoy qui a un peu une sale tête, je vous l’avoue, mais qui promet une véritable révolution : ressentir les sensations d’une autre personne grâce à la transmission et à la reproduction de nos gestes. En somme, faire réellement l’amour à son ou sa partenaire, mais à distance. Le Teledildonic fonctionne grâce à un port USB, qui est lui-même relié à un casque de réalité virtuelle.
Mais bon, prévoyez le budg’ : comptez environ 200 euros pour le sextoy et à peu près pareil pour le prix des lunettes de réalité virtuelle.
C : Oui, à ce prix là, autant prendre un billet de train…
A : Oui.. Enfin là où vous ne pouviez pas prendre un billet de train, c’était pour rejoindre Thomas Pesquet lorsqu’il était dans l’ISS. A cette époque là, un ingénieur parisien, Aurélien Face, avait la solution à tous vos fantasmes : créer un sextoy baptisé « In Bed with Thomas Pesquet », sextoy qui vibrait à chaque fois que la station spatiale internationale passait au dessus de la France. Soit seulement… 16 fois par jour.
C : Aujourd’hui, le sextoy connecté est partout
A : Le sextoy qui vibre selon les pages de votre livre et son action, ceux qui sont reliés à un film… tout est possible. Le marché a d’ailleurs explosé à la sortie du livre et plus tard, du film érotico-mélo-drama, 50 Nuances de Grey (EXTRAIT 2)
Un film érotique où l’héroïne s’essaye à de nombreux jeux sexuels. Dès le lancement du premier tome en 2012, la vente en ligne de sextoys a augmenté de 40%. Aujourd’hui, lorsque vous entrez dans une boutique de charme, nombre de produits dérivés de ce livre et film sont disponibles à la vente.
C : L’industrie du plaisir en solo va même plus loin en proposant des sexdolls
A : Des poupées sexuelles extrêmement réalistes, à l’allure souvent très enfantine. L’entreprise française Doll Story, aujourd’hui rebaptisée en Four Woods, est l’une des leadeuses de l’industrie.
Le Lyonnais Jean-Philippe Carry, créateur de l’entreprise, en vend une centaine par an à environ 5000 euros le produit.
Avec l’arrivée des casques en réalité virtuelle, vous pouvez désormais, aussi, faire l’amour à des avatars. Dans un reportage diffusé sur Vice, par exemple, on voit l’actrice X Tori Black modéliser son corps en réalité virtuelle. Les traits de son visage et sa voix ont aussi été enregistrés (EXTRAIT 3)
Comme si on y était…
C : Bon et si ça vous intéresse, ce reportage est donc disponible sur la page Facebook de Vice France. Merci Angèle Chatelier pour toutes ces précisions sur l’industrie du sexe en solo. Il nous reste plus qu’à souhaiter une bonne journée à tous ? (EXTRAIT 4)
A : Oui ! Ou une bonne soirée…
L’industrie du sexe en solo : laissez votre jouet vous commander une pizza juste après l’orgasme
Si les objets du quotidien deviennent de plus en plus connectés… Eh bien les sextoys aussi ! Angèle Chatelier fait le point général sur l’état de ce marché insolite qu’est celui du plaisir en solo.
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