Corentin : C’est la fête, c’est la joie, c’est la bonne humeur ! Omar Belkaab de FrAndroid me rejoint en studio et on va fêter un anniversaire !
Omar : Bonjour Corentin ! Aujourd’hui je viens en effet te parler d’un anniversaire important pour le marché des smartphones. Je te parle d’un temps que les moins de un an ne peuvent pas connaître. D’un temps où les Français ne savaient pas encore qu’ils allaient gagner une deuxième Coupe du monde, d’un temps où je n’étais pas encore chroniqueur pour Les Croissants, d’un temps où…
C : Arrête ton char Omar, j’ai lu mes fiches. Je sais bien que tu vas nous parler de l’anniversaire de Xiaomi en France.
O : Tu ruines tous mes effets dramatiques Corentin ! Je suis colère ! Mais bon, puisque l’on a quelque chose à célébrer, faisons cela avec le sourire ! Et oui, comme tu l’as habilement souligné, Xiaomi fête son premier anniversaire en France.
Enfin disons plus tôt qu’il s’apprête à le fêter : le 22 mai 2019, cela fera un an tout juste que la marque chinoise aura ouvert sa première boutique française, à Paris, sur le boulevard de Sébastopol. Mon collègue et ami Maxime Lancelin-Golbery y était.
[Maxime Xiaomi]
C : Ah oui on entend bien l’engouement des gens au moment de l’inauguration.
O : Engouement, c’est sans doute le mot qui correspond le mieux à la communauté qui s’est bâtie autour de Xiaomi. Parce que l’entreprise a une histoire assez particulière…
Xiaomi voit le jour en Chine en 2010 et comme toutes les entreprises de smartphone, elle a cherché à vendre des produits.
C : Jusqu’ici c’est très classique.
O : Oui, mais là où Xiaomi se distingue c’est que cette marque s’est faite connaître pas vraiment pour ses smartphones mais plutôt, pour son interface logicielle.
Cette interface, elle s’appelle MIUI et elle basée sur Android. Sauf qu’elle réputée pour être justement très éloignée graphiquement de l’Android classique.
C : Ah ! Et c’est pas un problème ça ?
O : Tu le sais sans doute, Corentin, Android à la base c’est juste un code open source que tu peux exploiter un peu comme tu veux. Google a une vision bien précise de la manière dont il faut organiser l’expérience utilisateur et il le fait très bien sur ses propres smartphones.
Après, les constructeurs sont libres de rester plus ou moins fidèles à la version de Google ou de s’en éloigner comme le fait Samsung ou Huawei.
C : Ah je vois, ne pas avoir une interface Android trop proche de celle de Google, ça permet aux constructeurs de se différencier.
O : Exactement ! Et dans le cas de Xiaomi, la différenciation, ils l’ont poussé à fond les ballons. On n’a pas de tiroir d’applications, des icônes qui n’ont rien à voir avec l’Android « pur », toute une suite d’applications de l’écosystème Xiaomi et surtout, surtout, une flopée de personnalisations mises à disposition des utilisateurs.
Tout le monde n’aime pas MIUI, mais ce qui est indéniable, c’est que les développeurs sont très à l’écoute des utilisateurs qui eux mêmes sont très actifs sur les forums pour partager leurs expériences.
C : Ça a l’air d’être une bonne façon de fidéliser les utilisateurs en effet.
O : Complètement. Et à ce beau tableau tu ajoutes la magie d’Internet, la puissance parfois sous estimée du bouche-à-oreille et la possibilité d’importer assez facilement des smartphones depuis la Chine… Et tout ça, ça a permis à Xiaomi de se forger une importante communauté de fans en France avant même d’être officiellement implanté dans le pays.
C : Tu parlais de l’interface, mais pour moi Xiaomi c’est surtout des smartphones à l’excellent rapport qualité/prix.
O : Ah mais oui ! En plus de MIUI, Xiaomi a aussi su séduire avec ses prix très alléchants. C’est à peu près ce que je disais en testant le Redmi Note 7 que la marque a lancé il n’y a pas longtemps.
[test Redmi Note 7]
On trouve aussi le MI 9 qui est vendu bien moins cher que les portes-étendard de grandes marques alors qu’il était le premier smartphone à intégrer le surpuissant Snapdragon 855. Et on peut aussi parler du Mi Mix 3 qui est vraiment innovant en termes de design.
C : Et d’ailleurs puisqu’on parle du rapport qualité/prix, c’est bien Xiaomi qui a promis de ne jamais faire plus de 5% de marge sur ses smartphones n’est-ce pas ?
O : Tout à fait ! Mais il y a des contreparties forcément. Et Xiaomi est parfois pointé du doigt pour les failles de sécurité que l’on découvre de temps en temps sur ses smartphones. Il n’y a pas longtemps encore, on a appris que l’antivirus de la marque… était en fait vulnérable.
C : Ah oui c’est un peu un comble ça…
O : Certains utilisateurs se plaignent aussi de voir des pubs dans l’interface ce qui n’est jamais très plaisants. Mais Xiaomi a promis de régler ce souci.
C : Je vois… Et sinon Xiaomi, ça marche bien en France ?
O : Apparemment oui ! Xiaomi a ouvert son sixième magasin physique en région parisienne. Et là tu vas me dire « Eh mais la France ne se résume pas à Paris ! ».
C : Eh ben du coup je boude et je ne le dirai pas. Là.
Pourtant tu n’aurais pas eu tort ! En tout cas, Xiaomi l’a compris aussi et devrait très bientôt ouvrir une boutique à Lyon. Ce serait la première en dehors de la région parisienne.
C : Avec déjà autant de boutiques un an après son implantation en France, on peut effet se dire que Xiaomi c’est parti pour durer. Merci Omar pour ces explications et à bientôt !
O : Ciao mi ! Parce que Ciao et Xiaomi ça se ressemble ! T’as compris ?
C : C’est EXCELLENT Omar.
En France et en un an, Xiaomi n’a pas planté son implantation
Cela va bientôt faire un an que Xiaomi s’est officiellement lancée en France. Mais bien avant cela, l’entreprise chinoise comptait déjà de nombreux fans dans l’Hexagone. Avec Omar Belkaab de « FrAndroid », nous revenons sur l’ADN très particulier de cette marque.
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