Benjamin : Il existe trois certitudes dans la vie. La mort, les impôts...
Corentin : ... et Benjamin Benoit qui parle des trois certitudes de la vie.
B : Non. Enfin si à l’instant T. La mort, les impôts, et Benjamin gagne à Mario Party. Je gagne tout le temps à Mario Party, j’ai une chance éloquente à ce truc, c’est comme ça, vous n’y pouvez. Et ça fait bien longtemps que j’ai maîtrisé les arcanes de cette série, dont le nouvel opus est imminent. Donc aujourd’hui, c’est chronique sur Mario Party, l’un des meilleurs party games sur consoles. En fait, dans ses meilleurs moments, c’était sans doute LA meilleure saga du genre. Ah et bonjour et tous, finalement.
C : Commençons par le commencement. Mario Party est une saga qui commence au tournant des années 2000...
B : Sur Nintendo 64, pas si longtemps après les débuts de l’iconique personnage de plombier Mario dans la troisième dimension. Nous sommes en 1999 et sort un jeu un peu improbable, mais qui deviendra un véritable game changer dans le monde du jeu entre amis sur un canapé. Mario Party sort et c’est ce qui se rapproche le plus d’un jeu de société dans un jeu vidéo.
[MUSIQUE 1]
Mais un jeu de société avec plein de jeu vidéo dedans, puisque son concept central est l’incursion de mini- jeux. À chaque fin de tour de jeu, les quatre participants concourent dans un petit jeu de quelques secondes qui nécessite chance, habileté, réflexes ou précisions. Et généralement, ce sont les moments de bravoure d’une partie. Chacun pour soi, à un contre trois ou deux contre deux, la qualité d’un Mario Party dépend fort de la qualité de ses mini-jeux.
C : Grossomodo, on gagne des pièces, puis on lance un dé pour essayer d’atteindre un étoile à acheter sur le plateau, et la personne qui a le plus d’étoiles en fin de partie est LA SUPERSTAR.
B : C’est ça. Les cases donnent des pièces, en retirent, donnent des objets, provoquent des évènements sur le plateau etc etc. Il faut donc un mélange de stratégie, d’habileté et de chance pour gagner. Ou être votre serviteur, ça suffit. Le premier opus est pas mal, et il est l’un des rares à avoir un relatif bon mode solo. Le deuxième, en 2000, parfait la formule. C’est le meilleur à ce jour. Le 3 sort l’année suivante juste avant la mort de la Nintendo 64. Puis après c’est l’ère Gamecube. Un tous les 18 mois, le 4 5 6 7, le 5 et surtout le 6 sont très bons. Et après, c’est la Wii, c’est la catastrophe.
[MUSIQUE 2]
C : Oh non, le motion control a encore tout cassé.
B : Comme pour la série Super Monkey Ball, maintenant avec la Wii Mote les minijeux sont basés sur les mouvements des joueurs. Mario Party 8 est tout nul, le 9 sort en 2012 et il change trop radicalement le principe de base, je développe pas comment mais personne n’a aimé. Et le 10, sorti en 2015, est le pire de la saga, donc ça fait dix ans qu’on attend un bon opus. Et nous sommes en 2018, sur Switch, et un nouveau jeu annoncé il y a peine quelques mois n’est pas chiffré, il s’appelle juste Super Mario Party. Car c’est un jeu... Super... non pas vraiment... ça va. Je vais développer.
C : Pour faire simple, est-ce que c’est un jeu qui remonte le niveau de cette saga en perdition ?
B : Concrètement oui. Parce qu’il revient aux bases, tout en ajoutant quelques petits trucs. Il n’y a toujours pas de mode principal en ligne, mais quelques petites featurettes spécifiques qui peuvent se jouer en ligne mais OUPS, c’était pas possible en phase de test. Et un mode de jeu intriguant demande d’utiliser deux consoles Switch mais OUPSSSPSPSPS c’est pas possible en phase de test non plus, il faut deux consoles et deux jeux. Donc euh voilà, cette chronique est très informative ! Je vais me contenter de décrire le mode de jeu principal, celui qui a toujours dicté l’essence de ce qu’est Mario Party.
C : Nintendo a cette tendance de ressortir des franchises aimées et en voie d’oubli avec des sortes de best-of. Est-ce que ça s’applique à Super Mario Party ?
B : Un petit peu, parce qu’il revient à la formule d’antant en appliquant des mécanismes plus récents. Concrètement, le plateau de jeu est nettement plus petit, donc on trouve une étoile très vite, étoile vendue moins cher et qui se ballade plus. Le jeu de plateau est moins compliqué. Il demande moins de mindgame, il est plus ramassé, plus chaotique. Quand aux mini-jeux, ils sont... plutot bons. Moins compliqués, un peu plus courts, moins nombreux que la moyenne, cependant. Et comme on joue avec les fameux joicons© - il y a du motion control dans le lot. Généralement, ça marche, mais je suis heureux de constater qu’il n’y en a qu’une faible proportion.
[Musique 3]
Cependant, Super Mario Party manque un poil de rythme. Ce fameux « jus » qui fait passer les jeux de « pas mal » à « polishé et très bien ». Il manque un jeu ne sais quoi : une direction artistique, un jeu un peu moins automatique, ce genre de choses. C’est une question de détails. Sinon, un mode mini-jeux, un petit mode rigolo qui rappelle Rythm Paradise pour un plaisir fugace. Et Super Mario Party vient se donc se caler en haut de la deuxième moitié des meilleurs jeux de la saga. Ce qui en fait le meilleur depuis dix ans, et c’est déjà quelque chose.
C : C’est Super Mario Party, disponible le 5 octobre sur Switch pour un peu moins de 50 euros. Et bien sûr, tu ne dis pas ça parce que tu as perdu sur toutes les sessions de test.
B : Ah ah mais pas du tout !
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